Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

SHADI FATHI & BIJAN CHEMIRANI pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 23 juin 2022
 

Âwât
(Buda Musique – Socadisc – 2022)  
Durée 58’37 – 16 Titres

https://www.shadi-fathi.com/shadi-fathi-bijan-chemirani/

C’est en 2016 que ces deux virtuoses se sont rencontrés dans la cité phocéenne, et c’est par un premier album que leur complicité artistique a été confirmée, Shadi Fathi associant son jeu de setâr plein de grâce aux percussions subtiles de Bijan Chemirani pour imaginer une musique qui s’installe à la croisée des chemins entre les sonorités persanes ancestrales et la world music. « Delâshena » était né et l’album allait recevoir le coup de cœur 2019 de l’Académie Charles Cros, une raison supplémentaire pour le binôme de multiplier les concerts en France bien entendu, mais aussi dans toute l’Europe. Après deux années de disette culturelle, Shadi Fathi & Bijan Chemirani reviennent enfin avec un second effort pour lequel ils ont fait appel à quelques invités, Redi Hasa au violoncelle, Shervin Mohajer au kamantcheh iranien, un instrument de la famille des vielles, et enfin Sylvain Barou aux flûtes, proposant « Âwât », que l’on traduit par grand désir en Kurde, et où l’on trouve non seulement des compositions originales mais aussi quelques poèmes empruntés à des auteurs persans contemporains. A la délicatesse des mélodies proposées s’ajoute une interprétation pleine de force et de sincérité, le duo franco-iranien s’attachant à se présenter de la manière la plus sincère possible, sans maquillage inutile et sans effets spéciaux qui dénatureraient le versant le plus organique de leur musique. On traverse ainsi seize titres aux colorations souvent attachantes, parfois enivrantes voire même carrément envoutantes, des morceaux où les cordes pincées et les cordes frottées sont le contrepoids très précis de percussions toujours très intelligemment déposées sur la bande, de touches de peaux et de bois à la fois nuancées et délicates qui n’en finissent plus de mettre en valeur une musique qui n’en attendait pas tant. On ne retiendra pas forcément le nom de pièces comme « Khayyâm », « Zéndegui » ou « Goftogou », mais on est loin d’oublier la richesse et la sensibilité de cette musique qui réchauffe le cœur et allège l’âme. A retrouver très vite dans les bacs mais aussi sur la route !