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DIMONÉ pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 18 juin 2022
 

Ça pixellise
(Printival – L’Autre Distribution – 2022)  
Durée 22’49 – 7 Titres

http://dimonelesite.com

Il a commencé sa carrière musicale avec Les Faunes, on nageait alors en pleine nineties et pour celui qui se présentait comme un disciple de Wilko Johnson, c’était presque une consécration qui mettait en avant son côté rock, voire même un peu punk. Et puis juste avant le virage vers le troisième millénaire, celui que l’on appelait jusqu’alors par son nom de baptême, Dominique Terrieu, deviendra Dimoné, le démon en Catalan … Suivront quatre albums supplémentaires et un premier EP qui permettront à l’artiste de se produire en groupe, en duo, ou encore en solo, et Dimoné deviendra si ce n’est un incontournable de la scène nationale, du moins une valeur sure qui ira porter la bonne parole de ses compositions un peu partout dans la Francophonie, au Québec bien entendu, mais aussi en Afrique. Pour donner une suite à son dernier effort en date enregistré avec Kursed en 2019, « Mon Amorce », Dimoné se livre cette fois à un superbe piano/voix enregistré avec son complice de toujours, Jean-Christophe Sirven, un nouvel EP de sept titres dans lequel il va dévoiler des textes parfois étranges, parfois impertinents, parfois plus légers, mais toujours déclamés avec une formidable prestance et même de temps à autre avec un petit côté vindicatif qui donne l’impression que l’artiste passe en force, quitte à égratigner l’auditeur, mais toujours avec classe et en alliant l’art à la manière. On se laisse surprendre pas le flow quand il se met à devenir dense et on cède sans hésitation à l’appel des « Pas connu », « PV », « Ton parcours » et autres « Rosée sur les ronces », des poèmes hybrides, à la fois modernes et élégants, simplement soutenus par un piano subtil et qui n’en finissent plus d’interpeller celui qui les entend par hasard, pour le convaincre d’en découvrir plus peut-être, et pourquoi pas de devenir un inconditionnel de Dimoné. Dans les bacs depuis le 17 juin, « Ça pixellise » sera présenté une bonne partie du mois de juillet en Avignon, au Théâtre l’Arrache Cœur. Une telle invitation ne se refuse pas !