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JULIEN BITOUN pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
samedi, 11 juin 2022
 

JULIEN BITOUN

https://www.facebook.com/julienbitoun

Rencontre avec Julien Bitoun, guitariste référence avec un style profondément influencé par le rock des années 60 et 70, mais également spécialiste du rock et écrivain. Il revient avec une formule power trio, Julien Bitoun & The Angels, et un excellent album, « Little Ones » (lire la chronique ici). Du pur plaisir pour les oreilles !

Salut Julien. Peux-tu faire un petit rappel de qui sont Julien Bitoun & The Angels ? Comment vous vous êtes rencontrés, bref votre histoire …
Bonsoir ! J'étais arrivé au bout de l'histoire du Julien Bitoun Trio après trois albums dont je reste encore fier à l'heure actuelle, et je cherchais un son plus pop et brut à la fois. J'ai connu Paul Iron, le bassiste, parce qu'il était venu jouer avec nous à un concert et son enthousiasme m'avait beaucoup plu. J'ai ensuite rencontré Swanny par l'intermédiaire de connaissances en commun et la magie a été absolument immédiate.

Comment pourrais-tu définir votre style ? Il y a tellement d'influences, voire de références dans vos chansons ?
Je dirais qu'on fait du rock, avec la largeur de style que ce terme permet ! On aime autant les Queens Of The Stone Age que Jack White ou la Motown.

Cet album est-il un exutoire de cette frustration de ne pas avoir joué ? Ça sent à l'écoute des morceaux le plaisir retrouvé de jouer, de partager ?
Plus qu'un exutoire de frustration, c'est effectivement surtout une célébration du plaisir de rejouer ensemble. À la fin du premier confinement, j'avais pris le temps de peaufiner pas mal de compos, et nous nous sommes retrouvés dès que ça a été possible, sans même savoir à quel moment on pourrait remonter sur scène. Le simple fait de faire bouger l'air de la même pièce tous les trois nous a rempli de bonheur.

Dans votre présentation il y a une petite phrase "Julien Bitoun a réalisé la vision sonore qu'il avait dès l'origine pour ce projet". C'était quoi ton envie et ta vision sonore ?
C'était le son que l'on entend sur cet album, quelque chose que je n'entends pas ailleurs : pas un truc simili-vintage qui joue sur la nostalgie sans rien proposer de nouveau, mais pas non plus un gadget qui cherche à faire moderne à tout prix. Nous avons trouvé une énergie qui n'empêche pas la chaleur et la profondeur.

Comment avez-vous travaillé ? Ensemble ? A distance ? Qui a fait quoi sur cet album ?
En gros je bossais tout seul sur les morceaux à partir de 21h, une fois que mon fils dormait, je jouais débranché dans la cuisine qui était la pièce la plus éloignée de sa chambre dans notre appartement parisien ... Ensuite je ramenais les compos en répète, et là on a passé des heures à peaufiner les nuances pour arriver à la meilleure version possible. Pour « Mermaid », c'était le même processus, sauf que c'est Paul qui est arrivé avec sa compo.

Comment s'est fait l'enregistrement ? En One Shot histoire d'apporter encore plus de sincérité et de spontanéité à la musique, ou bien autrement ?
Effectivement nous avons enregistré chaque morceau en live tous les trois ensemble, y compris le chant et les solos de guitare qui sont souvent refais a posteriori. Sans métronome, sans filet, mais avec des morceaux que l'on connaissait déjà très bien.

Quels thèmes abordez-vous ?
Cet album parle de mon expérience de jeune papa, c'est la chose la plus intense, la plus exaltante et la plus complexe que j'ai jamais connue, et le fait d'avoir vécu le confinement avec un enfant de deux ans a rendu le tout encore plus bizarre.

Cet album a été composé pour la scène je présume ?
Pas nécessairement, il y a un ou deux morceaux qui n'ont pas nécessairement vocation à être joués sur scène … Mais dans l'ensemble c'est vrai que nous avons beaucoup travaillé les morceaux à trois donc on sait très bien qu'ils sonneront sur scène.

Vous avez sorti un EP juste avant la pandémie, donc beaucoup de frustration je suppose de ne pas avoir pu le défendre sur scène ? Du coup, est ce qu'on va quand même retrouver les titres de cet EP en concert ?
On a même fait plus fort que ça : on a sorti notre premier LP quelques jours avant le premier confinement, et notre EP avant le deuxième confinement en se disant que ça passerait … Il y aura donc évidemment des titres du premier album dans nos setlists de live.

2022 c'est, enfin, le retour sur scène ? Vous avez des projets, des dates ?
On ne s'est jamais éloignés longtemps de la scène. On a joué au Zèbre de Belleville pour le lancement de l'album le 21 mai.  C'était une belle occasion de défendre nos titres sur une scène légendaire. Et pas mal d'autres dates sont à venir.

Avec votre expérience, votre métier, est-ce qu'il vous arrive de vous surprendre sur scène ? Qu'un de vous fasse un truc que les autres n'attendaient pas et qui les scotche ?
Tout le temps ! On recherche même activement ces moments-là, et on fait tout notre possible pour les susciter. Il y a des moments de libertés où on ne sait pas à l'avance ce qui va se passer, mais on se fait tout à fait confiance pour trouver la magie.

Vous improvisez beaucoup lorsque vous êtes sur scène ?
Absolument. Il y a bien sûr des moments où j'étends mes solos si je sens que l'esprit est là, mais surtout on joue sans setlist. En gros j'ai la liste des quarante morceaux qu'on connaît à mes pieds, et je pioche dedans en fonction de l'énergie que je ressens de la part du public. Ça évite le pilote automatique, et je pars souvent sur l'intro sans prévenir Swanny et Paul pour qu'ils réagissent de la façon la plus spontanée possible.

Dernières questions rituelles chez nous : peux-tu définir le groupe en deux ou trois mots ?
Rare, précieux et fun.
 
Et pour terminer, quel est le dernier morceau ou le dernier album que tu as écouté ?
Le dernier album qui m'a vraiment scotché c'est « Civilisation » d’Orelsan, et en live ça passe aussi très bien !

Merci beaucoup pour cette interview. J'ai bien aimé l'album et j'espère que j'arriverais à vous voir sur une scène.
Merci à toi !

Propos recueillis par Yann Charles