Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 29 mai 2022
Next stop
(Distrokid – Blind Raccoon – 2022)
Durée 38’17 – 10 Titres
https://www.garycainband.com
Guitariste et chanteur né au Canada, Gary Cain a très vie compris
que sa vie toute entière serait consacrée à la musique, et c’est en
passant ses journées à jouer de la guitare dans le sous-sol de la
demeure familiale qu’il a commencé à prendre ses marques,
s’inspirant avant tout du jeu d’Albert King puis de tous les autres
grands bluesmen pour finalement façonner le sien dans lequel le
blues et le rock sont très présents bien entendu, mais où tous les
registres musicaux peuvent trouver leur place à un moment ou à un
autre. De la tournée des clubs canadiens jusqu’au house band du plus
grand club de Dubaï où il se produisait six soirs par semaine, Gary
Cain a eu tout le loisir de peaufiner son jeu et son talent et après
une première partie pour George Thorogood And The Destroyers et une
place en demi-finale de l’International Blues Challenge en 2018,
c’est en tenant la quasi-totalité des instruments qu’il revient avec
un nouvel album, « Next Stop », sur lequel il ne laisse que les
parties d’orgue Hammond à John Lee sur un unique titre. Rocker dans
le jeu, bluesman dans l’esprit, Gary Cain va s’attacher à nous
sortir le grand jeu durant la quarantaine de minutes de musique
qu’il nous propose, brillant comme il se doit sur les parties de
guitare très rock mais aussi superbement funky et s’en donnant à
cœur joie sur des basses slapées comme on les aime. La voix bien
posée, le virtuose ne se fait pas prier pour nous offrir de superbes
blues songs, cédant quand même à l’occasion à l’appel de
l’instrumental pour deux morceaux pleins de nuances, « Kitchen Sink
» et « A Short, Furious Goodbye », sur lesquels on appréciera non
seulement la dextérité du musicien mais aussi et surtout la classe
du compositeur. Parti sur un rythme soutenu avec des titres comme «
Billionaires In Space » et « Confusion », « Next Stop » s’ouvrira à
d’autres horizons avec « Gatekeeper » pour mieux laisser exploser
les riffs du Maître de la Stratocaster sur « Crazy » et « Keep On
Comin’ » avant de glisser vers un superbe blues lent, « Gone », et
vers le funkysant en diable « Ain’t Up To Me ». Proposant une
musique variée et rafraichissante et n’hésitant pas à aborder les
sujets qui lui tiennent à cœur, Gary Cain signe là un album qui
devrait vite trouver sa place auprès d’un public large et ouvert
d’esprit. Dans les bacs depuis début mai !
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