Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 26 mai 2022
Love advice
(Autoproduction – 2022)
Durée 41’55 – 12 Titres
https://www.facebook.com/mamasbiscuits/
On attendait ce troisième album de Mama’s Biscuit depuis une dizaine
d’années maintenant, et si durant tout ce temps la formation qui
avait concouru pour le titre du meilleur album autoproduit en marge
de l’International Blues Challenge à Memphis avec son premier
effort, « Woman », avait quelque peu disparu des écrans radars du
blues national, ce n’était que pour revenir encore plus forte et
plus déterminée avec « Love Advice », une nouvelle tartine
résolument blues, mais pas que. Emmené par une Véronique Sauriat
plus en voix que jamais, le groupe peut définitivement compter sur
les guitares de Jérémie Tepper et les ivoires de Bala Pradal mais
aussi sur une rythmique de poids avec Hervé Guillet et Bruno Maurin
aux basses, Christophe Garreau à la contrebasse et Philippe Floris à
la batterie et aux percussions. Enregistré dans le studio de Thierry
Dutru par l’organiste Lionel Borée qui inscrit son nom au rang des
guests au même titre que Vincent Bucher aux harmonicas et Didier
Marty au saxophone, « Love Advice » va nous emmener faire un grand
tour à travers des reprises de Nina Simone, Big Joe Williams, Doc
Pomus, H.B. Barnum et autres Margaret Lewis mais aussi nous
entrainer à la découverte de pièces originales dans lesquelles la
chanteuse use avec un talent sans limite et une élégance folle de la
langue de Brassens et de celle de Robert Johnson. Du blues au rock
en passant par le rhythm’n’blues, le jump ou encore le country
blues, l’auditeur se régale à chaque instant d’une musique jouée
avec les tripes bien entendu, mais aussi avec l’âme, une musique qui
interpelle forcément avec des covers bien envoyées comme « Do I Move
You », « Baby Please Don’t Go », « I Don’t Love You No More » ou «
Going Home » mais aussi avec des compositions recherchées comme «
Love Advice », « I Don’t Care » ou encore « J’ai jeté l’éponge ». A
la magie d’une voix pleine de nuances et de relief vient s’ajouter
un sens mélodique parfaitement mis en valeur par un Jérémie Tepper
très en verve et par un Bala Pradal toujours aussi lumineux et quand
tout ce beau monde est soutenu par un harmonica ou par un saxophone,
c’est toute la galaxie blues qui se met à briller de mille feux. De
la classe à l’état brut !
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