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HARSH pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
mardi, 24 mai 2022
 

HARSH

https://www.facebook.com/bandHARSH/

Rencontre avec le groupe Harsh. Un groupe français de glam, ce n'est pas si courant. Ils nous parlent de leur rencontre, de leur passion pour ce style musical, mais surtout de leur album, « Out Of Control », qui est un pur plaisir hard rock. Une interview bien sympa au Dr Feelgood Rocket.

Salut. Première question, pouvez-vous présenter le groupe Harsh, votre histoire, le nom ?
- Salut. Alors le nom de Harsh. A l'époque, on va dire qu'on était souvent "arrachés" et on voulait trouver un nom qui collait à notre état. C'était un état plutôt ravagé, mais finalement on a trouvé Harsh, ce diminutif de "arraché".
- Mais en réalité, on a fait une soirée pendant laquelle on avait décidé de trouver un nom. On a bu, et le lendemain, on avait des papiers partout avec des noms. On a vu Harsh et on s'est dit que ça irait parfaitement.

Depuis combien de temps vous connaissez-vous ?
- Julien et Albert depuis très très longtemps. Ça fait au moins 20 ans. Et les autres on s'est rencontré au lycée en 2017 je crois.
- En fait on s'est connu dans un magasin de lingerie Etam, et on s'est dit que cela ne pouvait pas être une coïncidence et qu'il y avait un truc (Rires). Et depuis on s'est mis à faire des trucs ensemble.

Bon, on va parler musique. Pourquoi ce choix du glam, qui peut paraître peut être un peu désuet, surtout pour des jeunes comme vous ?
- Ce n'est pas vraiment un choix qu'on a fait car on a tous des influences différentes, même s’il y en a quand même pas mal de communes. Mais au final, quand on regroupe on aime bien le gros metal qui tâche, on aime le hard rock, quelques trucs un peu pop, et quand tu mélanges tout ça, tu arrives sur le glam.
- En fait, ça s'est fait tout seul. Naturellement.
- Quand on va au milieu de toutes nos influences, on se retrouve effectivement avec une esthétique plutôt glam et hard rock. C'est un peu la synthèse de tout ce que l'on aime.

Ce n'est pas que l'amour du déguisement, du maquillage et des leggings qui vous a entraîné vers le glam ? (Rires)
- C'est  vrai qu'on aime ça aussi. Mais on aurait aussi pu le faire dans une esthétique plus spécifiquement hard rock, ou grunge. On ne s'est pas dit qu'on allait faire du glam parce que les gars sont maquillés. On se fait plaisir sur scène. Il se trouve que c'est plutôt glam, mais on se ferait plaisir pareil autrement.

Comment trouve-t-on un équilibre entre rock moderne et ce qui a déjà été fait par de nombreux groupes avant ?
- En fait, il faut arriver à vraiment mélanger toutes les influences. Par exemple, moi, j'aime le grunge des années 90 et même si ça ne se marie pas avec le glam, il y a quand même des codes que l'on peut retrouver dedans. En fait, on fait des ajouts de codes musicaux différents dans le glam. C'est ce qui donne des compos quelques peu différentes du classic glam.
- On a aussi une différence dans le traitement des voix et des chœurs. En fait, notre ligne directrice ce sont les années 80 et 90 mais on ajoute ce que l'on veut dedans.
- Le matériel fait aussi qu'il y a une modernité aux sons que l'on produit. On aimerait avoir le matériel qu'ils avaient avant avec des murs d'amplis, mais il faudrait des camions entiers de matos !! Maintenant on travaille beaucoup avec des processeurs d'effets pour justement ne pas avoir à emmener tout ce matériel comme ils avaient avant. Logistiquement, ce n'est pas possible à notre niveau.

Comment arrive-t-on à apporter sa propre touche ?
- On ne s’est jamais dit "ça, ce n'est pas assez glam". On reprend les codes glam avec les chœurs et les voix, mais on pose dessus des trucs modernes. Je t'avoue qu'on n'a pas trop travaillé la question, et qu'en fait, tout se fait naturellement. On ne cherche pas spécialement à avoir telles ou telles sonorités.
- Si un riff nous plaît, on va le développer. S'il sonne moderne ou s’il sonne plus ancien, ce n'est pas grave, du moment qu'il nous convient. Le tout étant surtout de se faire plaisir avec ce que l'on joue.

Quels thèmes développez-vous dans cet album ?
- Il y a deux ou trois thèmes qui sont récurrents dans tous les morceaux qu'on a sorti. On parle beaucoup de liberté. Il y a pas mal de thèmes personnels sur des histoires qui nous sont arrivées. On parle de filles. On parle de rock. On parle de notre envie de réussir à faire de la musique.  

Qu'est-ce qui vous inspire pour les textes ?
- Ce sont souvent des idées qui nous viennent un peu spontanément. Ça peut partir d'une petite phrase que j'ai entendu, ou quelque chose que j'ai vu ou lu. Mais par exemple, ça m'est déjà arrivé d'avoir du texte avant même d'avoir une musique en tête. C'est là que les gars interviennent en emmenant des idées de riffs par exemple.

Comment avez-vous travaillé ? A distance ou en présentiel ?
- Les deux. Au début de la pandémie, on s'est monté un studio à la campagne où personne ne vient nous déranger. On était tous les quatre. Alors soit on n'avait rien, soit on était tous malades, mais on était tous les quatre.
- En fait, on s'enferme pendant plusieurs semaines dans le studio pour bosser ensemble. Mais quand on est chez nous, on continue à s'envoyer des trucs, à discuter des chansons, des compos.
- On a tous plus ou moins écrit des paroles et des riffs de notre côté. On s'est envoyé des fichiers pour pouvoir avancer tous ensemble afin d'être au mieux quand on allait au studio. On teste ensuite tout ça en résidence.

Vous avez ouvert pour pas mal de groupes comme Loudness ou Anvil, pourtant pas vraiment glam ?
Loudness ça a été reporté. Mais même s’ils ont eu des petites périodes glam, ils sont quand même plus speed metal.
- On a écouté leur premier album et musicalement c'est particulier. Ils ont des trucs qui sonnent très 70’s et hyper speed, et parfois glam.

Qu'est-ce que ça vous apporté comme expérience de jouer avec des groupes comme ça ?
- Quand tu regardes des groupes qui ont autant d'expérience de live, tu vois comment ils gèrent, comment ils se préparent et du coup tu réfléchis à comment tu peux adapter ce que tu as appris ou vu à ton propre groupe pour essayer d'atteindre ce niveau-là. Et puis le fait d'être sur la tournée, je me suis dit que c'était vraiment ce que je voulais faire de ma vie. Ça a levé les doutes. C'est surtout ce qu'on retient comme expérience : nous faire progresser en regardant des gars qui ont une expérience de malade, et donc le gros kif que c'est que d'être sur les routes et jouer de la musique.
- C'est ça. Pouvoir discuter avec eux de leur musique, de leurs anecdotes, de leurs expériences, c'est super enrichissant.
- Anvil sont des gras super sympa, très abordables, toujours prêts à t'aider ou à te conseiller.

Avec ce style de musique, vous devez ratisser plutôt large dans les fans ?
- C'est ça qui fait plaisir, c'est que l'on a un peu de tout comme fans. On a même joué dans des endroits où on était les seuls à faire du hard et du coup on a eu un public un peu plus large. On a réussi à fidéliser des gens qui ne connaissaient pas ce style à la base. Et on a aussi des gens un peu nostalgiques de cette époque-là et à qui cela rappelle leur adolescence et qui aiment toujours ce style de musique.

La pandémie a été un sacré frein pour vous car il y avait des dates et des tournées prévues, ça a dû être difficile à vivre ?
- C'est très frustrant. Mais en même temps, on a mis tout ce temps à profit pour travailler notre album. Donc du coup, on sera plus au point pour les tournées à venir donc au final, ce n'est pas aussi dramatique pour un groupe comme nous.
- On n'avait pas prévu initialement de faire un CD avec toutes les dates qui étaient prévues. Mais avec toutes les annulations, c'est là qu'est venue l'idée de faire un album. On n'a pas perdu de temps en s'adaptant aux circonstances. L'album on l'aurait fait plus tard.

Pourquoi quatre ans avant la sortie de votre album, pourquoi pas avant ?
- En fait, on écrit énormément de morceaux. En 2018 je crois qu'on avait déjà écrit presque 70 morceaux. Pas tous finalisés, mais écrits. Mais on ne savait pas ce qu'on allait ou devait mettre dans un album. On a fait quand même un premier EP. Mais surtout, on a eu beaucoup de live, et du coup, moins de remps à consacrer véritablement à un album.
- Et puis, il a fallu attendre d'avoir un peu de maturité car on avait pleins de compos certes, mais qui partaient un peu dans tous les sens. Il nous a aussi fallu le temps de trouver une esthétique musicale qui nous corresponde bien.

Il y a une balade, « Believe Me I'm Alive », c'est incontournable pour un groupe de glam une balade ?
- Pour nous oui. C'est comme les solos de guitares. C'est pas que ce soit incontournable, c'est, on a une idée, elle nous convient donc on la garde. Donc si elles n'avaient pas été bien, on les aurait virées. Mais comme je pense qu'elles sont bien, on les a gardées.
- Bon, on aurait réfléchi à ne pas mettre six balades non plus sur l'album. (Rires)

On arrive aux dernières questions rituelles : pouvez-vous décrire le groupe en trois ou quatre mots puisque vous êtes quatre ?
- Pote. On est des vrais potes, c'est une vraie histoire d'amitié.
- Tout aussi important, le mot Houblon (Rires). Très précieux à tous moments de la journée.
- Amour. Car ça regroupe tout. L'amitié, la musique et l'amour pour le houblon aussi. (Rires)
- Volume. Parce qu'au studio on joue très fort. Et puis, il faut que ça tape quoi ! (Rires)

Et quel est le dernier morceau, ou le dernier album que vous avez écouté ?
- Alors qu'on a écouté tous ensemble c'est « Quiet Riot III » avec Paul Shortino au chant.

Sinon, individuellement ?
- Kissin Dynamite, le morceau « Coming Home » du dernier album « Not The End Of The Road ».
- « Physical Graffiti » de Led Zeppelin.
- Hardline « Double Eclipse ».
- Le dernier album de Shinedown, « Planet Zero ».

Merci à vous les gars.
- Un grand merci à toi. C'était sympa.

Propos recueillis par Yann Charles