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DUBIOZA KOLEKTIV pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 14 mai 2022
 

#fakenews
(Zn Productions – Baco Distribution – 2022)  
Durée 31’04 – 9 Titres

https://dubioza.org

C’est en 2003 que Dubioza Kolektiv a vu le jour en Bosnie-Herzégovine, mais les influences musicales de ces activistes considérés comme les porte-paroles de la jeunesse bosnienne remontent bien plus loin que ça, à l’époque où ils se retrouvaient dans les abris pendant le siège de Sarajevo. Mélangeant ska, punk, reggae, dub, hip hop et sonorités venues des Balkans, les membres du groupe proposeront un premier album en 2004 et deviendront très vite un véritable groupe de scène se livrant à des tournées marathon, mais trouvant toutefois le temps de venir se faire une place dans les bacs de façon régulière pour que le soufflé ne retombe pas. Après avoir foulé les planches des plus grands festivals d’Europe, le groupe revient ce printemps avec une nouvelle galette, « #fakenews », dans laquelle il remet les pendules à l’heure en s’efforçant de détruire les fausses idées reçues pour mieux s’attacher à une considération digne de confiance, celle qui prête à penser que si l’on ne fait rien, le changement climatique nous conduira très vite à notre propre perte. Pour mieux enfoncer le clou, Dubioza Kolektiv va se payer le luxe de nombreux invités comme Manu Chao et Toma Feterman de La Caravane Passe et Soviet Suprem, mais aussi comme Earl Sixteen, Los De Abajo et Robby Megabyte qui vont venir pimenter des morceaux où l’on chante en Anglais, mais pas seulement, et où le rock se teinte des couleurs de l’Est, le tout sur fond d’electro débridée. De retour dans l’hexagone au printemps et à l’été mais aussi dans toute l’Europe le reste du temps, Dubioza Kolektiv nous ramène insidieusement vers l’époque bénie mais révolue de La Mano avec des compositions drôles, graves ou engagées, c’est selon, des titres comme « Cross The Line », « Minimal », « Hoy Marijuana », « French Song » ou encore « Dumb », des titres frénétiques, épileptiques même parfois, mais tellement entrainants que l’on est bien forcé de se plier à la règle du jeu en d’entrer dans une danse qui n’en finit plus d’étourdir son monde tout en lui ouvrant les yeux. C’est simple comme bonjour, droit comme un rail de chemin de fer, mais qu’est-ce que ça fait du bien !