Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 10 mai 2022
I’ll worry if I wanna
(Many Hats Records – Blind Raccoon – 2022)
Durée 37’10 – 9 Titres
https://michaelrubinharmonica.com
Il a été conçu à Memphis, a assisté à Woodstock dans la ventre de sa
mère et a vu le jour dans le New Jersey avant de partir vivre en
Pennsylvanie puis finalement en Californie où il attrapera son
premier harmonica à l’âge de quinze ans, comprenant instantanément
que ce petit morceau de métal était la clef de son avenir.
Fréquentant assidument les clubs de la Bay Area, Michael Rubin aura
tout le loisir d’y croiser des musiciens réputés comme Charlie
Musselwhite, Mark Hummel, Rick Estrin, Rice Miller ou encore James
Harman et c’est ce qui lui permettra d’acquérir une bonne
connaissance et surtout une parfaite maitrise du blues, un art qu’il
partira peaufiner à New Orleans, à Austin ou encore à New York avant
de poser ses amplis et ses valises dans la capitale du Texas où il
réside désormais. Sideman durant des années, Michael Rubin se lance
enfin dans le grand bain et dévoile cette année un premier effort
sous son propre nom, « I’ll Worry If I Wanna », ouvrage pour lequel
il est accompagné de Mike Keller aux guitares, Michael Archer à la
basse, Mark Hays à la batterie, Emily Gimble aux claviers, Dr. Sick
au violon et Josh Fulero aux percussions. Proposant neuf pièces
originales dans lesquelles il fait usage à sa manière des
caractéristiques venues de Chicago, du Texas, des Bayous ou encore
de la West Coast, le chanteur et harmoniciste met l’accent sur les
seconds degrés si chers au blues et se lance même à l’occasion dans
des compositions plus ouvertement grivoises, nous offrant en une
grosse trentaine de minutes des « Little Rabbit », « Go Milk Your
Own Cow », « Kama Sutra Girl », « Beer Belly Baby » et autres «
Fourth Coast » toujours très énergiques et un superbe slow blues
rapporté de derrière les fagots, « Chain Letter Blues ». On
appréciera forcément la virtuosité de l’artiste et son chant assuré
mais ce qui force vraiment le respect, c’est ce don de songwriter et
les talents d’arrangeur dont fait preuve Michael Rubin, un artiste
complet qui prouve aujourd’hui encore qu’il fait partie des très
grands bluesmen ! A ne manquer sous aucun prétexte donc …
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