Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 08 mai 2022
Monkey brain
(Devil-Deluxe Music – PIAS – 2022)
Durée 36’54 – 12 Titres
https://www.washingtondeadcats.com
C’est en avançant
lentement mais surement vers leur quarantième anniversaire que les
Washington Dead Cats se rappellent à leurs fans avec une nouvelle
livraison, la treizième si l’on fait abstraction des compilations,
et c’est une fois encore en se posant là où l’on ne l’attendait pas
que la bande à Mat Firehair et à The Duke s’efforce de créer la
surprise avec « Monkey Brain », un album pour le moins simiesque, et
jusque dans son artwork s’il vous plait. Si les jaquettes
traditionnellement bariolées ont cette fois laissé place à des
cachets plus proche du sépia, le contenu de la galette ne cède pour
sa part à aucune accalmie avec comme toujours un excellent cocktail
dans lequel le garage rock, le punk, le psychobilly, la surf music
et le blues se mélangent à discrétion sous l’impulsion de ces
agitateurs maniant avec autant de dextérité les guitares et les
cuivres, les orgues ou encore le theremin, et bien entendu le micro.
De Nick Cave à Ennio Morricone en passant par les Ramones, Dick
Dale, Frank Sinatra, Ralf Hütter ou encore Howlin’ Wolf, les Wash
n’en finissent plus de créer l’événement mais aussi la surprise avec
des titres qui conservent en eux toute l’énergie live d’un groupe
qui a fait de la scène sa véritable raison d’être, un combo réputé
non seulement pour sa vivacité mais aussi pour ses riffs tantôt
lourds, tantôts puissants, tantôt carrément dévastateurs. A la fois
crooner, shouter, bluesman ou punk, Mat Firehair s’en vient nous
poser un gros bâton de dynamite dans la platine avec des hymnes en
puissance comme « I Need A Place To Cry », « Man Made Monster », «
Mata Hari », « The Swamp Thing Will Get You », « Rattlesnake Woman »
ou encore « Coal And Roses » et referme le ring avec un « White Riot
» qui finit de remettre les pendules à l’heure avec non seulement
l’art mais aussi la manière. Enregistré par The Duke lui-même puis
mixé et masterisé par Seb Lohro, ce « Monkey Brain » prouve par
l’exemple qu’il y a encore du grain moudre chez les Washington Dead
Cats. Et ils ne manqueront pas de le confirmer en live, c’est
certain !
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