Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 20 avril 2022
Scène occupation
(Zamok Productions – 2022)
Durée 75’55 – 26 Titres
https://www.oldan.fr
Homme de théâtre mais aussi musique, Oldan est un personnage
atypique qui en jette avec sa stature de géant et son côté ours, un
artiste tout de noir vêtu qui n’en finit plus d’inventer de nouveaux
concepts, de nouvelles idées pour mettre en valeur des créations qui
s’inscrivent toujours dans un registre où la qualité est une
véritable raison d’être. Initiateur du Cabaret des Fous et se sa
revue en forme se spectacle de music-hall déjanté, auteur et
interprète de six albums de chansons publiés entre 2010 et 2020,
l’artiste à la voix convaincante et éraillée revient cette fois avec
« Scène occupation », une relecture de ses titres phares, mais pas
sous la forme d’un banal florilège, plutôt sous celle d’un live dans
lequel il pourrait laisser libre cours à de nouvelles idées, à de
nouvelle formes d’interprétation. En l’espace de trois concerts
donnés au Forum Léo Ferré d’Ivry sur Seine en compagnie d’artistes
comme Patrick Matteis aux guitares, Denis Richard à la basse, Japy
Lo Pinto à la batterie, Phil Pace aux harmonicas, Sam Zucca à
l’accordéon, Miss Madhie au chant et à la clarinette, Maya K. au
chant et Claire Farah aux chœurs, Oldan est parvenu à mettre en
boite ce nouvel album au nom évocateur et quelque peu insidieux, un
ouvrage dans lequel il met toutes les colorations liées à son chant
et à sa manière d’écrire, avec un petit côté qui rappelle pêle-mêle
des artistes comme Bashung, Higelin, Arno, Thiéfaine, Leprest … Rien
que des bonnes choses en somme ! Alors on se pose pour plus d’une
heure et on suit Oldan dans son voyage, une virée qu’il nous offre
en toute simplicité mais avec quand même beaucoup de sérieux dans
l’interprétation et dans la mise en scène d’un concert qu’il
appréhende comme un spectacle et qu’il ponctue de créations comme «
Dans le meilleur des mondes possible », L’ange noir », « Pour que tu
me fasses mal », « Les gens sont moches en dedans », « A la porte
des abysses » ou encore « Aux mensonges et trahisons » … Le public
boit ses parole, l’auditeur en fait de même dans son salon, signe
que l’artiste a gagné son pari et qu’il est parvenu à remplir la
part du contrat qui lui était imposée. Le reste, ce sont Steban Lam
au son, Léo Sam à la régie et Jean-François Hustin au mastering qui
s’en sont chargé, et de belle manière en plus !
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