Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 09 avril 2022
Badder to the bone
(E-H Records LLC – 2022)
Durée 43’36 – 10 Titres
http://www.elizaneals.com
C’est un nouvel album réunissant des pointures de toute la galaxie
blues étasunienne que nous propose cette année Eliza Neals puisque
la pianiste et chanteuse qui s’est fait un nom sur la scène de
Detroit avant de prendre ses marques dans tout le pays est
accompagnée des guitaristes Lance Lopez, Michael Puwal et Billy ‘JC’
Davis, de Peter Keys et John Galvin aux claviers et orgues, de Jason
Kott et Paul Randolph aux basses, de Tim Grogan, Skeeto Valdez,
Brian Cine et Jeffrey ‘Shakey’ Fowlkes à la batterie et de Kimberli
Wright aux chœurs. Prolixe, la diva qui inonde régulièrement les
bacs de ses productions nous revient cette fois avec « Badder To The
Bone », une nouvelle tartine où l’on remarque pas moins de neuf
pièces originales mais aussi un relecture de Blind Faith, le groupe
fondé à l’aube des 70’s par Eric Clapton et Steve Winwood. Installé
dans un registre où le blues se tapisse de rock plus souvent qu’à
son tour, ce nouvel opus d’Eliza Neals n’y va pas par quatre chemin
pour nous offrir des compositions soignées dans lesquelles les
guitares sont reines et où les saturations s’invitent de temps à
autres pour porter le tout avec un réel brio. Affichant souvent un
petit côté qui n’est pas sans faire penser à Janis Joplin, la
chanteuse laisse libre cours à son feeling et à ses émotions et nous
envoie sur fond de riffs bien affutés des morceaux de bravoure sur
lesquels les solistes brillent mais où les arrangements sont eux
aussi travaillés avec le plus grand soin. On démarre en fanfare avec
le très remuant « United We Stand » avant de se prendre en plein
cœur le superbe « Queen Of The Nile », un blues lent mené de main de
maître par Lance Lopez et Peter Keys qui s’offrent des solos de
toute beauté, puis c’est en cheminant à travers les « Lockdown Love
», « Bucket Of Tears », « Heathen » et bien évidemment « Can’t Find
My Way Home » et « Queen Of The Nile II » que l’on se prend une dose
conséquente de bonnes vibrations pendant près de trois quarts
d’heure. Un bon gros blues qui fait du bien par où il passe !
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