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MOJO BRUNO & MANNISH BOYS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 07 avril 2022
 

Muddy Waters Project
(Sweet Home Production – 2022)  
Durée 66’37 – 14 Titres

http://mannish.boys.free.fr/

Il a un pied à Toulouse et l’autre à Chicago, mais cela n’empêche en rien Mojo Bruno de garder au plus profond de lui ses racines caribéennes, ce qui l’autorise de temps en temps à donner des couleurs originales à un blues qu’il apprécie et qu’il respecte. Que ce soit avec sa précédente formation, Mojo Band, en solo, et bien entendu avec Mannish Boys, le chanteur et guitariste a foulé les planches et partagé l’affiche avec les plus grands, d’Albert King à Ali Farka Touré en passant par Jimmy Johnson, Eddie King, Marva Wright, Jimmy Rogers, Amos Garret, Lil Ed & The Imperials, Calvin Russel et Otis Grand mais aussi Bill Deraime, Giroux & Majhun et autres JJ Milteau. Rompu à l’exercice de la composition, le groupe où l’on remarque Queen Gandha à la basse, Blowin Pierre aux harmonicas et Frank Levin à la batterie délaisse un temps l’écriture pour nous proposer à sa manière un « Muddy Waters Project » dans lequel il revisite avec élégance et originalité les morceaux interprétés naguère par le bluesman natif de Rolling Fork, Mississippi. Pas de copie carbone, pas de plagiat, tel semble être le maitre mot de Mojo Bruno & Mannish Boys qui s’efforcent de délivrer des ordonnances ajustées au mieux à leurs propres sensibilités, à leur propre vision des choses, brillant dans le shuffle et dans le Chicago blues mais s’essayant aussi à d’autres nuances pour en arriver à un ouvrage à la fois riche et varié. On en passe par une collection de morceaux jouée avec le cœur et avec l’âme, des pièces très réussies et souvent hors des clous comme « Don’t Have To Go », « Caldonia », « Diamonds At Her Feet », « Blues And Trouble », « Mannish Boy » ou encore « Louisiana Blues » qui nous rappellent toute la richesse du répertoire de Muddy Waters, quand bien même cela n’avait pas un caractère urgent, mais qui démontrent une fois encore la dextérité, la classe et le feeling de Mojo Bruno, artiste complet s’il en est qui a en prime le talent non négligeable de savoir s’entourer de musiciens à la hauteur. Ça en dérangera peut-être quelques-uns de voir le patriarche de la famille Morganfield revisité de la sorte, mais si une chose semble d’ores et déjà certaine, c’est bien que de là où il est, Muddy Waters n’a aucune raison d’être offensé par un album fait avec autant de réussite et de passion. A écouter impérativement !