Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 03 avril 2022
Nu(E)
(Autoproduction – 2022)
Durée 38’55 – 11 Titres
https://www.facebook.com/marc.loy.77
Bien connu du public parisien qui le croise quasiment au quotidien
au coin d’une scène où il se produit, où il participe à une jam ou
simplement où il soutient activement la mouvance blues hexagonale,
Marc Loy est un chanteur à la voix racée doublé d’un excellent
guitariste mais aussi d’un superbe songwriter que l’on a pu
apprécier discographiquement avec Les Saligauds Elegants mais aussi
sous son propre nom … Habitué des belles scènes, le troubadour a
partagé l’affiche avec Tony Joe White, Nino Ferrer, Little Bob et
autres Paul Personne, mais c’est dans les clubs parisiens qu’il a
construit sa réputation, une notoriété qu’il entretient cette année
avec « Nu(E) », un nouvel album pour lequel il est comme toujours
rejoint par du beau monde puisque l’on y retrouve Pierre Cordier à
la basse, Niko Sarran à la batterie, Gille Fégeant à la guitare
slide, Gilles Erhart aux claviers, Philippe Anciaux aux cuivres,
Robin Capoano au trombone et Cora Line aux cuivres. Ajoutez des
guests en or massif comme le regretté Patrick Verbeke aux guitares,
Jean-Yves d’Angelo au Wurlitzer ou encore Vincent Bucher et Diabolo
aux harmonicas et vous avez immédiatement compris que c’est sous le
signe de la perfection que cette nouvelle rondelle est placée, tout
comme elle est placée sous le sceau de la francophonie puisque Marc
Loy nous y délivre onze créations écrites dans sa langue maternelle,
des chansons sensibles et délicates, de belles tranches de blues et
de rock ou encore des titres plus clairement installés sous la
tutelle des rythmes soul ou carrément funky. Parti tranquillement
avec « J’ai passé l’âge de vieillir », notre héraut des temps
modernes va venir nous tenir en haleine avec des pépites sonores
comme « Putain de Blues », « Dieu merci », « Le gardien du bar », «
Promesses » ou encore « Trousse la vie » et c’est en prenant congé
de son auditoire avec le bref mais tendre « Quand soudain … » qu’il
finira de séduire son monde avec « Nu(E) », un très bel ouvrage que
l’on se plaira à se procurer dans les bacs bien entendu, mais aussi
directement auprès de l’artiste pour avoir le bonheur d’échanger
quelques mots avec un musicien dont la voix est aussi mélodieuse à
la ville qu’à la scène. Un très bon investissement !
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