Flux RSS ZICAZINE Qu'est-ce que c'est ? Accueil > MENU  Accueil  ----------------  Chroniques CD's  Concerts  Interviews  Dossiers  ---------------- ULTRA VOMIT & TAGADA JONES Ecrit par Yann Charles   mardi, 15 mars 2022   ULTRA VOMIT � TAGADA JONES http://www.ultra-vomit.com http://www.tagadajones.com Apr�s de multiples reports, la tourn�e Le Gros 4 qui rassemble Ultra Vomit, Tagada Jones, No One Is Innocent et Mass Hysteria va d�buter dans quelques jours � travers les Z�nith de France. On a rencontr�, il y a d�j� quelque temps maintenant, Niko de Tagada et Fetus des Ultra Vomit qui nous ont parl� de ce projet. Comme on s'en doute, tout ceci s'est d�roul� de mani�re tr�s festive. Une sorte de mise en bouche avant de les retrouver tous sur sc�ne. Salut � vous. Avant de commencer, comment allez-vous ? Vous avez pu �chapper � la b�b�te ? Niko : Oui oui. Fetus : Ah moi, je l'ai poss�d�e. Mais j'ai eu une forme tout � fait tranquille. �a ressemblait � une �norme gueule de bois. Et pourtant, je n'avais pas picol� ! Et c'est quand je me suis aper�u que je n'avais plus d'odorat que je me suis dit "Ah ben oui, c'est �a". (Rires) On va parler de cette tourn�e Gros 4. C'est un hommage au fameux Big 4. Comment est n� ce projet ? N : C'est un gros clin d'�il. �a fait d�j� bien six ou sept ans qu'on en parlait. C'est Yann de Mass Hysteria qui nous avait parl� de �a en premier. Nos diff�rents plannings ont fait qu'on a mis beaucoup de temps � pouvoir le mettre en place. Les groupes qui ont chang� de tourneurs, enfin pleins de petites choses qui ont fait perdre du temps � l'histoire. Et l�, chose positive du Covid, c'est qu'on a remis tous nos plannings � z�ro et du coup, on a pu planifier des dates qui nous conviennent tous. Il n'y a pas beaucoup de tourn�es comme �a � laquelle tu peux te comparer. Si on a fait le clin d'�il au Big 4 en l'appelant le Gros 4, c'est qu'elle a la particularit� d'avoir quatre groupes qui chantent en Fran�ais. Et quatre groupes qui partent ensemble sur les routes, tu n'as pas beaucoup d'exemples, si ce n'est le Big 4. Donc c'est un petit clin d'�il parodique, m�me si certains n'ont pas compris la blague. (Rires) Il y a un gros engouement du public. Donc �a s'est d�j� fait, mais en France, c'est rare pour le souligner. Et cette tourn�e, si tu regardes bien, donne acc�s � des salles qu'on ne ferait pas chacun. On a plus l'habitude de jouer dans des salles plus petites. Et puis si on peut parler du tarif, 42 Euros, c'est hyper bas pour quatre groupes fran�ais dans un Z�nith. Et on a la volont� de faire un gros show. Et surtout, on est tous tr�s content de partir en tourn�e pour �a. F : Pas mieux. (Rires) Il y a quelques ann�es, "Rage Tour fait le Z�nith" c'�tait les pr�mices ? Disons tester ce que pouvait donner ce genre de soir�e. Il y avait d�j� les No One, Tagada Jones et Ultra Vomit ... N : Il n'y avait que Mass qui n'�tait pas l� car ils faisaient leur Z�nith tout seul. (Rires) On �tait sur une dynamique un peu paradoxale, c'est-�-dire les groupes de rock fran�ais qui chantent en Fran�ais, on �tait cantonn�s, et cela n'a rien de n�gatif, aux r�seaux SMAC (Sc�ne de Musiques Actuelles. NDLR), aux r�seaux associatifs, et �a marchait tr�s bien comme �a et �a nous allait tr�s bien. Mais � un moment, sans doute gr�ce au Hellfest, il faut dire ce qui est, qui a mis en lumi�re les musiques dures en France, et qui a surtout d�montr� que ce style de musique fonctionnait bien chez nous, qu'il y avait du public, et �a a permis � des groupes fran�ais d'�tre mis plus en avant. Et du coup, toute une m�canique s'est mise en place. On a eu de plus en plus de gens aux concerts, et on jouait Sold Out quasiment dans toutes les salles. Et on s'est dit qu'il y avait peut-�tre quelque chose � faire. C'est vrai qu'� la derni�re �dition du Hellfest, le vendredi fran�ais avait connu un tr�s grand succ�s aupr�s du public. N : Ben Barbaud a bien vu qu'il se passait quelque chose avec les groupes fran�ais. Et la r�alit� est l�. Beaucoup de monde devant la sc�ne ce jour-l� pour des groupes fran�ais. Et en parlant du Gros 4, j'aimerais que cela donne envie � d'autres groupes de faire la m�me chose, fussent-ils � une autre �chelle. F : Fussent-ils ? Ah bravo (Rires) N : Oui, j'ai r�ussi � placer un fussent-ils (Rires). Mais tout le monde peut faire �a. M�me si ce sont des groupes plus petits, peut-�tre que r�unis ensemble, ils peuvent faire des salles un peu plus importantes que celles o� ils jouent habituellement. Ultra Vomit, vous aviez d�j� fait une tourn�e des Z�nith avec votre dernier album. �a avait bien march�. F : Oui, on en a fait quelques-uns, mais pas tant que �a. Mais c'est vrai que la tourn�e avait bien march�. Mais l� o� je vous rejoins, c'est qu'ensemble, on est quand m�me plus forts. Comment cela va se passer ? Les sets seront limit�s � quoi, 45 minutes ? N : Non, ce sera plut�t une heure par groupe. Le plus compliqu� � mettre en place a �t� la technique. On a trouv� une sorte de consensus. Le back line de tout le monde sera en place. Cela ne changera pas. F : Sauf Manard. Lui, il veut sa batterie (Rires). Et bim tout est � revoir. (Rires) N : non, on a fait une pr�paration tr�s pratique avec des plateaux qui bougent et cela va donc nous permettre de jouer avec ce fameux tirage au sort qui aura lieu tous les soirs. C'est beau d'avoir des id�es comme �a, mais il faut pouvoir les mettre en place. (Rires) �a va se passer comment justement, ce tirage au sort pour l'ordre de passage des groupes ? N : On n'a pas encore d�cid�, car il fallait avant tout valider la technique, si c'�tait faisable sans perdre trop de temps. Et c'est possible. Donc, le jour m�me, on pourra faire le tirage au sort. Apr�s, est ce que ce sera une main innocente ? Il n'y en a pas parmi nous de main innocente. (Rires) F : ce sera comme la Ligue des Champions avec les boules chaudes et froides. (Rires) Pour les sets list, elles seront fix�es � l'avance, ou il y aura des changements ? N : chaque groupe fera sa set list, mais, peut-�tre qu'il y aura plus de titres pr�par�s et r�p�t�s pour pouvoir changer de temps � l'autre et �viter d'avoir exactement le m�me show tous les soirs. Il y aura peut-�tre des interventions ext�rieures qui viendront peut-�tre mettre un peu le bordel dans tout �a. (Rires) Et on essaiera de faire une sorte de grosse jam � la fin avec deux ou trois morceaux qu'on jouera tous ensemble. C'est sympa. Ce ne sera pas le Bal des Enrag�s, mais on sait tr�s bien qu'on aura envie de le faire, donc on verra bien comment vont se pr�senter les choses. �a ressemble � une r�union de copains apr�s ces temps difficiles ? N : C'est vrai que le mot d'ordre sera quand m�me de faire la teuf. On a �t� bloqu�s chez nous pendant presque deux ans sans pouvoir jouer. L�, on retrouve le public, et on a vraiment envie de faire la f�te avec lui. Apr�s, on nous a parl� de nos engagements et donc on sait qu�Ultra Vomit est hyper engag�, Tagada Jones, on fait beaucoup de parodies. (Rires) En fait, on est sorti de tout �a, et l'id�e est vraiment de faire la f�te, parce qu'encore plus aujourd'hui, on a besoin de �a. On est dans une soci�t� polaris�e, hyper clivante, et l�, c'est un beau projet d'amis qui partent ensemble sur la route, et qu'avec nos diff�rences, on peut faire ces beaux projets. Et on esp�re qu'on aura la m�me chose dans le public. On s'est toujours battu pour que les gens diff�rents partagent des choses ensembles. C'est le seul engagement de cette tourn�e-l�. Le Gros 4, ce sont huit dates un peu partout en France, sauf Paris ? F : Oh putain. Question sensible l�. (Rires) N : Le projet devait initialement avoir lieu en 2021. Et comme on avait d�j� fait un Z�nith, il n'y a pas si longtemps que �a, on n'avait pas �voqu� Paris. Et finalement, on s'est rendu compte qu'on aurait pu le faire. Mais voil�, il fallait lancer le projet, ce n'�tait pas le bon moment, � cette �poque-l�, pour faire Paris. Ensuite, les places se vendent tr�s bien sur toutes les dates en France, donc peut-�tre, qu'on fera Paris un peu plus tard. Ce n'est pas encore valid�, mais peut-�tre. Voil� une bonne r�ponse de politicien. (Rires) F : (Avec la voix de Chirac) Ce n'est pas inenvisageable. (Rires) Techniquement, c'est quand m�me une grosse infrastructure � d�placer ? N : Ah oui, c'est s�r. On se d�place avec le son et les lumi�res, donc c'est quand m�me une belle logistique � mettre en place. Il y aura trois Tours Bus et trois ou quatre semi-remorques. C'est un projet qui pourrait se renouveler dans le futur ? N : c'est un projet qui est li� � l'amiti� qu'il y a entre les groupes. Ensuite, il faudrait voir avec qui on pourrait faire un autre projet pour tourner dans des Z�nith qui sont de tr�s grosses salles, donc des investissements. Et pas forc�ment facile � remplir. Je pense que s'il devait y avoir une seconde �dition, ce serait s�rement avec les m�mes groupes. Mais quelques ann�es plus tard. Car ce sont toujours les m�mes probl�matiques de plannings de chacun. Pour parler au nom de Rage Tour, c'est s�rement quelque chose qu'on va remettre en place, avec d'autres groupes, mais pas forc�ment dans des Z�nith. J'aurais envie de faire la m�me chose avec les groupes de metal extr�me de chez nous, mais on ne vise pas les m�mes salles. Ce serait le m�me projet, mais � une autre �chelle. Donc, pour le moment, il faut que cela reste exceptionnel ? F : Oui. Nous avec Tagada, No One, on s'est c�toy� sur pas mal de dates, donc on se conna�t bien. Mais l�, c'est en boost� car on est tous ensemble en m�me temps et tu rajoutes Mass Hysteria qui vient se greffer � tout �a. Pour moi, c'est une suite logique de ce qui a �t� mis en place depuis quelque temps maintenant. N : Il ne faut pas oublier qu'� la base, c'est un projet qui vient de Mass. C'est Yann de Mass qui m'en a parl� et j'ai tout de suite �t� emball�. On avait d�j� essay� de mettre �a en place, mais ce n'est pas si facile que �a. Je pense que ce qui a beaucoup compliqu� la t�che au d�but, c'est le fait qu'il y avait trois tourneurs diff�rents. Quand j'ai utilis� l'image que chacun doit faire un pas en avant pour que cela puisse se concr�tiser, c'est la r�alit�. Quand tu as quelqu'un qui ne fait pas vraiment le pas, le temps passe, et le projet ne se fait pas. Mais maintenant �a a pu se faire, gr�ce un peu au Covid comme je le disais tout � l'heure. Mais maintenant, comme tu le soulignais, �a va nous permettre de repartir, de faire la f�te tous ensemble avec le public, et puis montrer ce franc esprit de camaraderie. F : C'est important, car on parle des concerts, des sc�nes ... Mais le plus important est quand m�me l'after. (Rires) On est tous d'accord avec �a. (Rires) Qu'est-ce qu'on peut souhaiter pour ce Gros 4 ? N : D�j� que le virus ferme sa gueule et qu'il ne vienne pas encore tout g�cher. (Rires) Qu'on ne soit pas encore une fois oblig� de reporter, car l�, �a deviendrait vraiment tr�s compliqu�. Mais �a a l'air d'�tre pas trop mal parti de ce c�t�-l�. Sinon, tout le reste est bien engag�, le public semble r�pondre pr�sent aux �v�nements, donc �a va. Merci � vous les gars. F : Merci � toi. Propos recueillis par Yann Charles