Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 16 mars 2022
L’ombre et l’aurore
(Autoproduction – 2021)
Durée 38’53 – 11 Titres
https://www.kervegans.com
Conjuguant avec une réelle inspiration un rock pur jus de fruit et
des influences folk très présentes, les Nantais de Kervegans ont
réussi à se faire une place au soleil en proposant trois albums
entre 2006 et 2018 et ont même enfoncé le clou avec un DVD live paru
en 2009, autant de bonnes raisons d’aller promouvoir leurs
compositions en France bien entendu, mais aussi un peu partout en
Europe. Xavier Jahan au chant et aux guitares, Jessica Delot au
violon, Brieuc Vallée au saxophone et à la bombarde, Florian Brunet
à la basse et Frédéric Sauvage à la batterie ont dépassé le stade où
l’on se pose des questions et c’est avec un quatrième effort
évènement qu’ils sont revenus vers les bacs en février dernier, un
ouvrage imaginé pendant le confinement, que ce soit seul ou encore
en visio-conférence, et mis en boite avec une foule d’invités dès
que la situation s’est un tant soit peu arrangée. Si la thématique
récurrente de Kervegans est toujours de mise avec des textes engagés
dans lesquels il est question d’une société qui avance à grand pas
vers sa perte, on remarque également des morceaux porteurs d’espoir,
de joie et de fête. On soulignera la présence d’Alexandre Richard du
groupe québécois Bodh’aktan au chant sur « Trocson » et celle
d’Anthony Masselin, le sonneur de Soldat Louis et du Bagad de Vannes
sur « Coûte que coûte » et « Rescue Men », mais on saluera également
les cuivres de Mathias Leduc, la lapsteel de Bryan Rondeau, les
orgues de William Debout et les Chœurs de l’Ile d’Yeu qui viennent
apporter un peu de sel à des compositions superbement relevées dans
lesquelles le Français est à l’honneur mais l’Anglais s’invite quand
même de temps à autres, des pièces originales comme « Hop ! », «
Idiocratie », « Colombe » ou encore « Gardiens » qui n’en finissent
plus de mettre en avant un rock aux accents celtiques comme on
l’aime. Difficile de ne pas céder à l’appel de Kervegans, surtout
quand ils débarquent avec un album de la trempe de « L’ombre et
l’aurore » !
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