Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 08 mars 2022
L’âge du milieu
(Des Histoires En Musique – InOuïe Distribution – 2021)
Livre Disque – Durée 48’28 + 31’48 – 10 + 11 Titres
https://www.theophile-ardy.com
https://www.deshistoiresenmusique.com/podcast-chanteur-durable
Après quatre albums publiés entre 2003 et 2015, Théophile Ardy
se lance dans un nouvel exercice, sorte de remise en question
musicale qui se traduit par la sortie d’un livre disque présenté
comme un dialogique entre deux époques totalement différentes, la
première entamée à la fin du Moyen Age avec la chanson de geste et
l’arrivée de l’imprimerie, la seconde qui n’est autre que celle dans
laquelle nous vivons, commencée avec la naissance d’internet. Rompu
à l’exercice de la scène avec des premières parties pour Jean-Louis
Aubert, Souad Massi, Pauline Croze et nombre d’autres encore,
l’artiste passé par les Rencontres d’Astaffort et lauréat de
nombreux tremplins met à profit toutes ses expériences pour proposer
une œuvre à contre-courant des modes mais aussi un podcast chanteur
durable dans lequel il évoque la transition économique, écologique
et socio-culturelle. Avec un premier CD racontant l’histoire de «
Madie et la Stèle du Savoir », Théophile Ardy nous entraine vers
l’époque des trouvères, des baladins, et s’appuie sur les
compositions de Romain Lateltin pour nous offrir un conte attachant
et plutôt bien construit. Le second CD nous conduit pour sa part
vers de la chanson plus conventionnelle, là aussi composée en
compagnie du même Romain Lateltin, et nous donne en pâture des
morceaux assez réussis comme « Mais quel âge a l’homme », « Danseur
étoile », « C’est pas où la vie » ou « Le champ des possibles », la
réunion des deux albums autour d’un livre joliment illustré et
proposé au format des pochettes des 45-Tours d’antan finissant de
rendre l’objet mais aussi son contenu à la fois agréables et
instructifs. Un peu déconcertant au premier abord, « L’âge du milieu
» nécessite quelques écoutes au calme pour délivrer toutes les
belles choses qu’il renferme. Il y a des œuvres qui se méritent, et
celle-là en est assurément une !
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