|
Ecrit par Fred Delforge |
|
|
|
dimanche, 27 février 2022
Ce que tanguer veut dire
(Juste Une Trace – Socadisc – 2021)
Durée 36’51 – 12 Titres
https://paulpechenart.com
Ceux qui ont connu les Dogs se souviendront que Paul Péchenart en
était non seulement le guitariste mais aussi un des fondateurs, ce
qui ne l’a pas empêché d’aller faire sonner ses cordes à la scène et
en studio aux côtés d’artistes légendaires comme Screamin’ Jay
Hawkins, Champion Jack Dupree, Hubert Sumlin et autres Luther
Allison, et ce n’est là qu’une infime partie de son incroyable
curriculum vitae. Auteur et compositeur de six albums personnels,
l’artiste est également écrivain à ses heures, s’attache encore et
toujours à donner une cinquantaine de concerts par an et revient
cette année avec un nouvel opus pour lequel il est accompagné
d’Esteban Avellan à la basse et à la guitare et de Paul Péchenart
Jr. à la guitare, au piano et à la batterie. Si le ton est bien
moins rock qu’à la grande époque des Dogs, le musicien semble avoir
pris le parti de devenir un poète des temps modernes, un conteur qui
apporte à son public des textes oniriques dans lesquels il est
question de bonheur, d’espoir et parfois de nostalgie. Fignolant
avec un soin tout particulier ses harmonies et ses arrangements,
Paul Péchenart nous offre une grosse demi-heure de musique à la fois
élégante et captivante, sorte de collection où les notes sont
toujours déposées avec soin, avec parcimonie et avec inspiration
pour faire de de créations comme « Sans toi et sans chez-moi », «
Parmi les étoiles », « Quand Lili lit dans son lit vide », « Ma vie
d’avant » ou « Sous ton aile » de véritable moments de calme et de
délectation dont on profite pleinement. On saluera comme il se doit
cette manière de garder une âme de rocker tout en l’habillant dans
un costume de poète, un peu à la manière d’un Jean-Louis Aubert, en
adoucissant le feu des guitares sans pour autant en estomper la
beauté et surtout sans perdre ni la foi, ni l’envie. Ça s’appelle «
Ce que tanguer veut dire » et ça témoigne de façon très juste de
l’évolution naturelle de l’homme vers une forme de sagesse,
d’apaisement … Une belle découverte !
|
