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Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 26 février 2022
Welcome aboard the midnight train
(ZEB Productions – 2021)
Durée 38’20 – 10 Titres
https://www.nightbluemers.com
Composé de vaillants routiers au long cours de la scène blues
québécoise, Night Bluemers est une formation originaire de Trois
Rivières, à mi-chemin entre Montréal et Québec, qui peut se vanter
d’avoir plus de décénnies d’existence, quand bien même elle s’est
fait connaitre un temps sous le nom de Big Bear Blues puis sous
celui de Taxi Blues avant d’adopter l’actuel. Coutumiers des grands
festivals de blues de la Belle Province, Normand Béliveau au chant
et aux guitares, Christian Gamache aux guitares, Pierre Verville aux
orgues et pianos, Jean Boudreau à la basse et Jacques Livernoche à
la batterie peuvent compter sur le soutien sans faille d’une
référence en la matière puisque Breen Leboeuf, une des figures de
proue de l’icône Offenbach, les accompagne de manière officielle
dans la compositions mais donne également de la voix à leurs côtés.
Fraichement débarqués dans les bacs avec un ouvrage achevé fin mars
2021, les Night Bluemers nous servent de fort belle manière un blues
à la fois coloré, généreux et moderne, association subtile s’il en
est de relents venus du boogie, du rhythm’n’blues, du rock, du swing
et de la soul qui se traduit par dix pièces de belle facture parmi
lesquelles on remarque trois reprises, et non des moindres. Outre la
présence d’invités comme Guillaume Marchand aux ivoires et Sébastien
Cloutier à la basse et aux guitares, « Welcome Aboard The Midnight
Train » peut s’enorgueillir des apparitions vocales de Breen Leboeuf
et de Dawn Tyler Watson, cette dernière s’offrant un superbe duo
avec Normand Béliveau sur la relecture plus qu’inspirée du « You
Gotta Move » de Fred McDowell. On soulignera bien évidemment des
adaptations réussies de « Suzanna », le minstrel song de Stephen
Foster publié en 1848, et du fameux « That’s All Right » de Big Boy
Crudup immortalisé par un certain Elvis Presley, mais on applaudira
avec au moins autant de force des originaux comme « Poor Me », «
Take Me To The Other Side », « My Old Blue Guitar », « Obey » et
bien évidemment l’excellent « Midnight Train » qui donne son nom à
l’ouvrage et dans lequel Night Bluemers à bien l’intention
d’embarquer un maximum de passagers. Un blues décomplexé, novateur,
tout en restant respectueux des traditions et très agréable à
écouter, il n’en faut pas plus pour que le Québec signe un superbe
retour dans nos platines !
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