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Ecrit par Yann Charles |
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mardi, 22 février 2022
HOPES OF FREEDOM
https://www.facebook.com/hopesoffreedom/
Entretien avec Loris du groupe Hopes Of Freedom qui nous parle du
dernier album de leur trilogie, « Light, Fire & Iron ». Un
voyage dans un monde de fantasy ou le power metal et le folk metal
se rejoignent. Une belle rencontre et un groupe qu'il va falloir
découvrir sur scène, maintenant qu'on va pouvoir retourner dans les
salles et festivals !
Salut. Première question qui je pense revient à
chaque fois, pouvez-vous présenter le groupe et nous expliquer le
choix de ce nom de groupe, Hopes Of Freedom ?
Alors à la base, le groupe s'appelait Dark Hopes. Il est né en
2007 en Normandie, entre Rouen et Le Havre. Il y a Lucas, qui est
toujours le chanteur guitariste du groupe, et Clément qui lui est
parti pour ses études, mais qui vient pour des remplacements quand
il y a besoin. On est tous des amis de lycée. Le nom du groupe, même
si je n'étais pas là à l'époque, c'est tout bêtement une envie
d'exprimer tout ce qui transpire dans le metal que Clément et Lucas
adoraient à l'époque. C'est-à-dire le power, le côté liberté, le
côté épique. Et à cette époque, ils étaient jeunes avec un petit
côté rebelle, donc ce besoin de liberté.
À vos débuts, je lisais que vous pariez vers un groupe de power
metal puis vous vous êtes orienté vers un folk pagan metal.
Pourquoi ce changement d'orientation musicale ?
Alors, on n'est pas vraiment pagan. Nous nous sommes toujours
définis comme étant du power folk metal. C'est un petit peu bâtard
si tu veux, mais dans l'idée c'est la rapidité, la puissance du
power, notamment dans les tempos. Et le côté folk qui vient en
second par les orchestrations que l'on ajoute, comme des flûtes,
cornemuses, le uilleann pipe qui est la cornemuse irlandaise, des
choses que l'on peut rajouter sur scène et qui se marient
parfaitement au power metal. Et c'est quelque chose qui nous est
également utile quand on veut faire des shows acoustiques. C'est
quelque chose que l'on développe de plus en plus. Ça donne quelque
chose de plus intime et on peut se permettre de boire une bière avec
les gens (Rires).
Et puis ça permet peut-être de toucher un autre public, autre que
les métalleux ?
Complètement. Déjà qu'on a un style très abordable pour du
metal, cela nous permet de rencontrer effectivement des gens de tous
horizons, pas forcément fans de metal. Et quand on enlève le côté
électrique, c'est encore mieux. Beaucoup plus facile de toucher un
plus grand public.
Il y a beaucoup de guitares dans vos morceaux, c'est un reste de
power metal qui subsiste ?
Exactement oui. C'est la base. Et Lucas étant guitariste, ça
transpire le power metal.
Est-ce le fait de mélanger des cornemuses, flûtes et violons aux
guitares plutôt metal qui vous donne un son un peu particulier ?
C'est très possible. Pour nous, tout ça se fait très
naturellement étant donné les influences de Lucas qui compose la
majorité des morceaux. Il adore tout ce qui est irlandais, celtique.
Ce n'est pas une volonté de le faire, cela vient naturellement.
Après, on ne retrouve pas ça partout. Même si ce n'est pas ultra
original dans le style. Il y a beaucoup d'autres groupes qui font
cette musique.
Présentez-nous ce nouvel album, « Light, Fire & Iron », tout
d'abord est-ce un album scénarisé ?
Tout cela s'inscrit dans une grosse trilogie qu'on a commencée
en 2012 avec l'album « Hopes Of Freedom », puis le second épisode
avec l'album « Burning Skyfall », et on termine avec « Light, Fire
& Iron ». Il clôture donc cette trilogie, mais vu qu'on est un
petit peu tordu, on a fait les choses à l'envers. Un peu à la
manière de Star Wars. Ça clôture la trilogie, mais en la démarrant
en quelque sorte. Donc, pour présenter tout ça. C'est un vaste
concept-album en trois volets, donc difficile de parler de ce
troisième album sans parler des deux premiers. Pour faire simple, on
a toujours été bercé dans l'heroic Fantasy. Donc pour résumer et
faire court, sur le premier album, c'est un héros qui est appelé par
une petite voix mystérieuse pour rétablir l'ordre, car il est une
sorte d'élu contre des anciens dieux tyranniques qui ont la mainmise
sur le royaume. Avec un petit peu de dragons là-dedans (Rires).
Sur le second album, on s'est penché sur ces dieux. D'où
viennent-ils ? Et qui est cette petite voix ? Bien que sur les
albums, cette voix n'est pas petite du tout (Rires). C'est
une grosse voix, et c'est moi qui l’ai faite. Et donc, ce troisième
album, c'est la renaissance d'un ordre qui s'appelle l'Ordre du
Dragon. Les dragons étant aussi sacrés dans cet univers. Et cet
ordre va rallier des gens de plusieurs places différentes, qui n'ont
pas conscience qu'ils ont ce destin. Et tout le monde va être réuni
pour reformer cet ordre et ainsi rétablir la paix.
Cet album est-il vraiment le dernier d'une trilogie, ou
laisse-t-il entrevoir une suite ou bien vous allez passer à tout
autre chose ensuite ?
C'est une très bonne question. On ne s'interdit rien. On a fait
une trilogie à la base, car on s'est dit que cela nous donnait un
objectif. Cela nous donnait des actes de progression d'album en
album. On sait où on va. Et on va s'y tenir. On a fait du power folk
metal pour cela, mais si demain on a envie de faire du power
musette, si on veut avoir des sonorités dans l'espace, ou format
western, ou bien rester dans ce même univers, tout est possible. On
ne s'interdit rien.
Je suppose que comme beaucoup de groupes, la pandémie a été un
frein dans votre plan de sortie de l'album, mais est ce qu'elle
vous a permis de travailler ou d'approfondir votre travail musical
?
Pour le coup, on a eu de la chance entre guillemets, car on
était en pleine fin de composition de l'album et en début
d'enregistrement quand la pandémie est arrivée. Donc, cela nous a
moins impactés dans le sens où c'était une période où on jouait
moins. On était concentré sur l'enregistrement et tout ce qui
gravite autour de ça. Mais c'est vrai que l'album a quand même été
retardé d'une année. Il était prévu initialement fin d'année 2020.
Mais cela nous a permis d'aller plus loin, de pouvoir voir plus
grand et surtout prendre notre temps. Maintenant, depuis la sortie
de l'album, on se rend un peu plus compte de ce que les amis ont pu
vivre et ce que le monde de l'art a mangé dans les dents.
Maintenant, l'espoir est là et on va bientôt
pouvoir vous découvrir sur scène ?
L'espoir, c'est notre credo. Hopes Of Freedom quand même (Rires).
Donc on y croit et on travaille pour ça.
Du coup, comment vous avez travaillé ? Vous avez pu bosser
ensemble, ou bien à distance ?
Oui oui. On a pu bosser ensemble et se retrouver tout au long de
la composition de l'album. On n'a pas eu de soucis de ce côté-là.
Cet album est le fruit de vos expériences des albums précédents,
qu'avez-vous apporté par rapport à vos précédentes productions ?
C'est vrai que l'on s'est nourri de tout ça. Le fait de faire
une trilogie nous donnait envie d'aller encore plus loin à chaque
fois. Ce n'est pas que ça, mais la production d'un album, c'est
beaucoup de moyens. Donc, on n'avait pas les mêmes moyens en 2010
pour la sortie de l'EP qu'en 2012, 2016 et maintenant en 2021. Là,
on a voulu mettre les petits plats dans les grands pour conclure en
apothéose. Et puis aussi pour notre plaisir personnel d'avoir une
production professionnelle. Toutes ces expériences nous ont appris à
organiser des sessions studio, comment travailler au mieux, quels
outils utiliser et comment s'entourer. Là, on a fait appel pour le
mixage et le mastering à Max Morton qui a bossé avec Jinjer par
exemple. Quelqu'un qui pèse dans le métier, qui adore le power metal
et qui a toujours voulu en mixer et en masteriser. Donc il s'est
amusé et je pense que ça se ressent dans cette production.
On peut parler de cette pochette très belle, qui fait presque
couverture de BD. Est-ce votre idée ?
Oui. C'est vrai que le coté BD n'a pas été spécialement
prémédité. Pour le premier album, on cherchait un graphiste et on
est tombé sur quelqu'un de très talentueux qui s'appelle Alexandre
Chaigne. Et il nous suit depuis sur les trois albums. Il a également
fait l'artwork à l'intérieur. On espère qu'il sera chaud pour bosser
sur les prochaines productions.
D'ailleurs, cet album ne pourrait-il pas être une sorte de BD
musicale, vous avez pensé peut-être à en faire une vraie BD ?
On pourrait très bien raconter cette histoire en BD oui. L'envie
est là, mais c'est une question de moyens et de temps. Mais dans
l'idée, une édition anniversaire, pourquoi pas.
On a des questions rituelles pour finir les interviews. Peux-tu
définir le groupe en deux ou trois mots ?
Ah ouais !!! Power, Folk. C'est la fusion des deux. Ça
correspond bien au groupe.
Et dernière question: quel est le dernier morceau ou dernier
album que vous avez écouté ?
Dans les nouveautés ?
Non, pas spécialement. Le tout dernier album ou morceau que tu as
écouté.
Alors, il s'agit de « Nougayork » de Claude Nougaro.
Merci beaucoup pour cette interview.
Merci à toi. À bientôt.
Propos recueillis par Yann Charles
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