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Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 22 février 2022
Pavillon noir
(Autoproduction – 2022)
Durée 41’49 – 12 Titres
http://outrage.free.fr
Un quart de siècle de route dans les jambes, un nouveau chanteur et
un huitième album, la vie est loin d’être un long fleuve tranquille
pour Outrage, véritable icone d’un punk rock cuivré, engagé et
énergique qui a contribué aux belles heures de la scène française en
partageant les planches de France et d’ailleurs avec des groupes
comme Shaka Ponk, Ska-P, Parabellum, Les Ramoneurs de Menhirs ou
encore Les Sales Majestés. Loin d’être rangés des amplis, Fouancis
au chant et à la basse, Vivou à la batterie, Jib’s à la basse, La
Bert à la trompette et Gniak au saxophone ont remis leur métier sur
l’ouvrage et reviennent avec une nouvelle tartine à la fois vive et
virulente, une rondelle en forme d’Outrage, ben voyons, qui ne va
surtout jamais ménager ses ardeurs et entrainer le chaland du côté
d’une contestation aussi flagrante que festive, une révolution
pacifique et dansante que le groupe distille aussi bien sur album
qu’en live, n’hésitant pas à l’occasion à sortir de son carquois une
bonne dose de second degré, voire même à rameuter les plus jeunes en
s’offrant une chorale d’enfants sur un titre qui s’y prête bien, «
L’école de nos gosses ». Arborant fièrement le « Pavillon Noir », le
groupe revient à ses fondamentaux et distille avec force et envie
des riffs destructeurs, ponctuant le tout de cuivres
particulièrement délurés et de textes travaillés à rebrousse-poil
pour être certain de bien faire l’effet escompté. Difficile de
choisir son brûlot préféré dans un lot dense à souhait où se
bousculent les « Nouvel Outrage », « Allergique à l’effort », «
Petit Chef », « La menace », « Ça sert à quoi ? » ou « Pas de ma
faute », sans oublier « Tu Vuò Fà L’Americano » et son final sur
fond de « Whisky, Soda, Rock’n’Roll » mais aussi le morceau qui
referme l’opus, « Au revoir, à bientôt, merci … », insolemment
frondeur et porté par une gouaille pleine de sincérité. Libertaire
et fier de l’être, Outrage hissera le « Pavillon Noir » dès le 8
avril et dès lors, il n’y aura plus qu’à suivre le groupe sur les
planches. Chiche ?
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