Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 09 février 2022
Machines de guerre
(At(h)ome – 2022)
Durée 42’30 – 14 Titres
https://www.facebook.com/darcymusic
Ils avaient fait une entrée fracassante sur la scène rock nationale
il y a cinq ans avec « Tigre », un premier album qui avait les dents
longues, revoilà cette année les Bretons de Darcy avec une seconde
tartine bien décidée à renvoyer le félin à ses études, une véritable
bombe atomique qui s’apprête à faire un maximum de bruit dès lors
qu’elle sera lancée sur un monde qui n’en attend pas moins. «
Machines de guerre », il faut reconnaitre que le titre est
particulièrement approprié quand on parle d’Irvin au chant, Vincent
aux guitares, Marc à la basse et Clément à la batterie, quatre
garçons pas vraiment dans le vent, à moins que ce ne soit celui de
la révolte et de la guerre ouverte contre tout ce qui fâche, les
extrêmes pour commencer, ceux qui sont si mal représentés par le
vieux borgne et sa vilaine descendance, mais aussi les abus, tous
les abus, ceux des politiciens, ceux de la maréchaussée et de tous
les malfaisants qui exploitent ou brutalisent le quidam lambda …
Oreilles chastes et sensibles, s’abstenir, Darcy a choisi d’envoyer
le message à sa manière, avec des riffs solides comme des barres à
mines et avec des textes en Français baignés dans le vitriol,
ceux-là même où la langue de bois et le second degré n’ont pas leur
place. Avec un caractère aussi bien trempé et une volonté de porter
haut et fort la contestation, il semblait naturel que Darcy se fasse
des amis sur une scène pleine de trublions de la même espèce, les No
One Is Innocent, Tagada Jones et autres Merzhin, et c’est très
naturellement que l’on retrouvera des guests comme Kemar, Niko et
Pierre sur des pépites comme « Viens chercher pogo », « L’étincelle
au brasier » et « Notre hymne », des titres qui s’intercalent au
milieu d’autres futurs classiques du quartet comme « Cuidado », «
Rediaboliser », « LBDance » ou « Police partout », brulots
intemporels que le public reprendra en chœur les bras levés et le
majeur tendu vers le ciel … Parce que des concerts de Darcy, il ne
risque pas d’en manquer, le groupe ayant rejoint ce qui se fait de
mieux dans le genre avec Rage Tour, gage s’il en fallait encore que
ces « Machines de guerre » viendront labourer les pelouses des plus
grands festivals de rock à grands coups de chenilles et de pogos.
Mais avant ça, on les retrouvera dans les bacs dès le 11 février, et
ça n’a pas fini de faire un maximum de bruit !
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