Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 07 février 2022
Highs & lows
(Ruf Records – 2022)
Durée 43’41 – 11 Titres
https://www.bernardallison.com
Si l’on peut difficilement parler de Bernard Allison sans rappeler
qu’il est le plus jeune fils du regretté Luther Allison, disparu
prématurément en 1997 des suites d’un cancer, force est de constater
que cet artiste bien né et éduqué au blues dès ses plus jeunes
années par des artistes comme Muddy Waters, Albert King ou encore
Hound Dog Taylor a réussi à se faire un prénom, aux côtés de son
père puis de Koko Taylor pour commencer, puis ensuite en solo tout
au long d’une carrière menée tambour battant. Adoubé dès son plus
jeune âge par Stevie Ray Vaughan ou encore par Johnny Winter,
Bernard Allison est non seulement devenu un des maîtres de la
guitare, mais il a également réussi à ne pas se faire enfermer dans
un registre trop restrictif en incorporant une grosse dose de funk
dans une musique qui n’en est que plus passionnante. Mettant à
profit une pause salutaire entre deux vagues de la pandémie qui
perturbe le monde depuis deux ans, le guitariste a retrouvé le
Bessie Blue Studio de Stantonville, Tennessee, et son complice
producteur Jim Gaines pour enregistrer un nouvel effort, « Highs
& Lows », sur lequel on remarque George Moye à la basse, Dylan
Salfer aux guitares et Steve Potts à la batterie mais aussi de
manière plus épisodique Jose Ned James au saxophone et Toby Lee
Marshall aux ivoires. Evoquant les hauts et les bas qui ont marqué
son existence et sa carrière, Bernard Allison laisse libre cours à
ses pensées et les retranscrit en musique avec des textes pleins de
signification et des parties de guitare qui ne laisseront personne
indifférent. Tour à tour gorgé de blues, superbement funky ou
délicieusement groovy, ce nouvel opus du fils prodigue s’offre
quelques pièces de très belle facture comme « So Exited », « Strain
On My Heart », « Now You Got It », « My Kinda Girl » ou encore «
Satisfy Her Needs » et accueille même deux guests de prestige, Colin
James au chant et aux guitares sur « My Way Or The Highway » et
Bobby Rush au chant et aux harmonicas sur l’excellent « Hustler ».
La voix assurée, le riff bien pensé et la guitare toujours très
affûtée, Bernard Allison signe là un nouvel album qui ne manquera
pas de faire du bruit dès sa sortie le 25 février !
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