Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 30 janvier 2022
Eclosion tardive
(Autoproduction – 2021)
Durée 17’34 – 5 Titres
https://www.facebook.com/melie.fraisse
Elle partage avec Georges Brassens le fait d’être née à Sète, ce qui
explique sans doute que Mélie Fraisse a grandi avec en fond sonore
les chansons du poète … Et puis c’est finalement vers le répertoire
classique qu’elle s’est dirigée, participant aux tournées de
l’Orchestre Français des Jeunes et sortant du Conservatoire National
de Musique de Paris avec un premier prix de violon en poche. Attirée
finalement par la pop et le rock, la jeune femme se mettra au
service des autres et accompagnera des artistes comme Albin de la
Simone, Laura Cahen ou encore Cats On Trees, que ce soit en studio
ou encore à la scène. Et puis viendra le temps de se lancer de façon
plus personnelle avec un premier Ep en Anglais réalisé par Frédéric
Soulard en 2017, un exercice que Mélie Fraisse a renouvelé en 2021
avec « Eclosion tardive », un nouvel Ep, mais interprété dans sa
langue maternelle cette fois. Mettant un accent tout particulier sur
la mélodie, la chanteuse et violoniste vient nous présenter une
galerie de tableaux qu’elle agrémente de son jeu précis bien
entendu, mais aussi d’une voix pleine de sensualité qui mélange une
tonalité grave et des petits éclats qui apportent à ses murmures un
côté délicatement éraillé qui n’est pas pour nous déplaire. Les
synthés finissent de donner à l’ensemble un cachet précieux que l’on
apprécie au fur et à mesure que défilent les « Je pars », «
Considération sur le temps » ou « Entre parenthèses » … Ajoutez-y
une déclaration de rupture mâtinée d’amour avec « Paris » et vous
voilà avec un ouvrage qui papillonne entre chanson pop et chanson
tout court, et de fort belle manière en plus !
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