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JACOB pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 19 janvier 2022
 

Metamorphosis
(Grey Cat Records – InOuïe Distribution – 2022)  
Durée 40’42 – 10 Titres

https://www.jaypeejaypar.com
https://www.facebook.com/jaypeejaypar/

 
S’il vient à l’origine du metal, ce Poitevin aujourd’hui installé du côté de Lyon depuis 2014 a changé son fusil d’épaule et troqué ses Gibson contre des guitares acoustiques qu’il utilise avec fougue et ardeur pour proposer un blues puissant et décapant qui a donné naissance entre autres en 2019 au troisième effort de Jaypee-Jaypar, « Meet Me Again », au format one man band. Et comme le personnage ne sait jamais rester en place, c’est cette fois en formule full band qu’il revient avec JaCOB, acronyme de Jaypee & The Cannibal Orgasmic Band, et surtout avec un premier opus enregistré au Studio Magneto en compagnie de Marie Caparros au violoncelle, Jean Joly aux basses et contrebasses, Fred Brousse aux guitares et aux harmonicas et enfin Remy Dulaurier à la batterie. Si la voix caverneuse et le jeu vigoureux de Jaypee-Jaypar ne changent pas d’un iota, c’est en les habillant de mélodies tantôt délicates, tantôt bien plus rugueuses, que JaCOB s’en va faire un grand tour dans un blues au sens le plus large du terme, une musique qui va de Leonard Cohen jusqu’à Motörhead en passant par Tom Waits mais aussi par Charley Patton ou encore les Washington Dead Cats, c’est dire si la palette est particulièrement étendue. Pour cette métamorphose, le caméléon du heavy-blues a une fois encore mis les petits plats dans les grands et a dosé avec un soin tout particulier des ingrédients aussi instables que le blues, le rock, le psychobilly et le metal pour trouver un équilibre parfait entre le gros son bien crade qui tache et les relents d’un blues old school qui vient du Delta bien entendu, mais aussi des Hills. On appréciera les alternances de violoncelles et de râles aux limites du bestial et on dégustera de bout en bout des pièces comme « I’m Coming For You », « Son Of A Bitch », « Another Summer Day In France » et « In My Realm » à peine entrecoupés par une version apocalyptique de « John The Revelator ». Incontestablement, « Metamorphosis » est l’album qui réussira à assoir à la même table les fans de blues et les fans de metal !