Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 14 janvier 2022
There’s something about the night
(Liberation Hall – Frank Roszak Promotions – 2021)
Durée 62’18 – 14 Titres
https://www.facebook.com/thescottellisonband
Il avance à grands pas sur sa quatrième décennie de carrière
consacrée au blues et s’il a eu le plaisir et l’honneur de jouer en
compagnie de tous les grands noms du genre, Scott Ellison n’en reste
pas moins cet artiste à la fois discret et modeste qui vit
paisiblement à Tulsa, Oklahoma. Rattrapé comme tout le monde par la
pandémie de Covid qui a mis le monde sous cloche pendant près de
deux ans, le guitariste a profité des différents confinements pour
composer et enregistrer son treizième album, « There’s Something
About The Night », de façon certes un peu différente puisqu’il
n’avait pas à jongler entre les concerts et les sessions, mais avec
un résultat toujours aussi efficace et convaincant. Installé dans
son home studio dès les premières heures du matin, Scott Ellison
n’avait d’autre chose à penser que de travailler ses compositions et
c’est en s’aventurant entre le Chicago blues et le Texas blues mais
aussi entre le blues rock et la soul qu’il en est arrivé à imaginer
quatorze titres qu’il a enregistrés en partie avec son groupe de
tournée et en partie avec des pointures de Los Angeles, sideman de
grands noms comme Albert Lee ou encore Eric Clapton. Avec une
dizaine de morceaux co-écrits avec Michael Price qui était à
l’origine de quelques hits de Bobby Blue Bland, Scott Ellison
s’offre un nouvel album très abouti sur lequel on remarquera Chris
Campbell au chant, Rick Robbins aux guitares, Lou Castro et Jon
Parris à la basse, pas moins de cinq batteurs différents mais aussi
trois claviéristes, cinq choristes et, last but not least, David
Bernston aux harmonicas. En offrant un véritable tour d’horizon des
différents blues qui lui collent à la peau, le chanteur et
guitariste place la barre très haute et confirme qu’il est un des
très bons représentants d’une musique qu’il joue avec classe et
talent et à laquelle il a su dédier son existence. Parti de manière
plutôt classique avec « Half A Bottle Down », Scott Ellison va
dérouler le tapis rouge à des morceaux de toute beauté comme « Ain’t
No Love In The Heart Of The City », « Blowin Like A Hurricane », «
Fest Or Famine », « Good Year For The Blues » ou encore « Chains Of
Love » dans lesquels on remarquera forcément des influences venues
de chez B.B. King, Buddy Guy, Albert Collins ou encore Eric Clapton.
Un très bel ouvrage à se procurer dès le 14 janvier !
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