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ORKHYS pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
samedi, 18 décembre 2021
 

ORKHYS

https://www.facebook.com/Orkhysband/

Rencontre avec Laur�ne, Jean Yves et Lancelot, du groupe Orkhys, pour parler de leur premier album, � A Way �. Une �volution naturelle du groupe apr�s un premier EP remarqu�, � Awakening �. Un bon moment partag� au Dr Feelgood Rocket � Paris.

On se retrouve quelques mois apr�s la sortie de votre EP, � Awakening �. Premi�re question, comment allez-vous ?
Lau : On va bien merci. On n'a pas tous eu le Covid, mais certains oui !!
Lan : Oui. Quelques jours apr�s c'�tait fini.
Lau : Et toi ? Tu vas bien ?

�a va merci. Moi non plus je n'y ai pas �chapp�, mais �a va. Avant de parler de votre nouvel album, quelles sont les retomb�es apr�s ce premier EP ?
Lau : Elles ont �t� assez positives. Notre musique a plu, et notre EP �tait qualitatif. Mais on a �t� d��us de ne pas pouvoir d�fendre cet EP sur sc�ne. On a quand m�me eu la chance de faire un concert l'ann�e derni�re, et on �tait super ravi car on tr�pignait d'impatience de remonter sur sc�ne.

Vous voil� de retour avec cette fois un album. Vous me disiez lors du premier entretien que vous aviez de la mati�re pour un album, vous n'aviez pas menti ?
Lau : Ah oui oui. On a de la mati�re pour au moins quatre albums (Rires).
Lan : A chaque fois, on fait la blague de dire que l'on peut sortir un double album, mais c'est vrai ! On a de quoi sortir un double album s'il le fallait.

C'est parce que vous avez continu� � composer, ou bien vous aviez d�j� tout �a en stock ?
Lau : Oui c'est �a. En fait c'est Brice qui compose et c'est toute l'ann�e qu'il nous propose des choses. Il n'attend pas en se disant "maintenant il faut composer".  En fait, il a envie, il fait. Il a une id�e, il fait. Parfois il peut rester quelques semaines sans rien faire, mais un soir, il va avoir un super riff et l�, en l'espace de deux ou trois soir�es, il va nous sortir un morceau.

Vous donnez toujours des noms de plats � vos morceaux ?
JY : (Rires) Oui, �a n'a pas chang�.
Lau : Ah oui, alors on a eu � Cornichons � pour � Away �, � Saucisson � pour � A Brand New World �. � Annwvyn � c'�tait � Galette Bretonne �. � The Devil & The Impudent � c'�tait � Cassoulet � car �a p�te (Rires). On a eu � Verrines �, � Burger � pour � Home �. Donc oui, on est rest� l�-dessus.

O� nous emmenez-vous avec ce nouvel album, � A Way � ?
Lau : On suit notre petit bonhomme de chemin.
Lan : C'est �a. A la base, on l'a appel� � A Way � pour le chemin sur lequel le groupe a commenc� � avancer, et c'est aussi la musique que l'on aime et que l'on veut montrer aux gens.
Lau : On joue sur le double sens du mot.

On est dans la continuit� de l'EP ?
Lau : Oui. Et je dirais m�me qu'on va encore plus au fond des choses par rapport � � Awakening �.  L'album est un peu plus noir, un peu plus dense. Et c'�tait notre volont� de densifier notre musique.

Il y a une �volution musicale, m�me si on retrouve les ingr�dients principaux de metal m�lodique, avec cette touche celtique, mais cette fois avec des rythmes qui se rapprochent du trash et peut �tre m�me power metal ?
Lau : Oui c'est clair qu'on a �volu� un peu vers le trash sur � The Devil & The Impudent � par exemple. On sent bien des d�rives de trash sur ce morceau. � Blood Ties � est plus dans des riffs de black pagan. Mais �a reste encore tr�s vari�.

C'est l'�volution naturelle du groupe vers cette musique ?
Lan : Je ne dirais pas qu'on se d�place vers cette tendance, �a a toujours �t� le cas. Quand Brice compose les morceaux, il peut �tre influenc� par ce qu'il a �cout� la veille, et donc on peut se retrouver avec du black atmosph�rique. On est nourri par pleins d'influences et �a vient se retranscrire dans nos compositions.
Lau : En fait � A Way � est totalement dans la continuit� de � Awakening �, et je pense que tous nos albums seront la continuit� du pr�c�dent. En fait, le message de Orkhys est la libert�. C'est de faire ce que l'on aime, sans contrainte. Donc, on conservera ce fil conducteur qui est de faire ce dont on a envie.

Quels th�mes vous abordez cette fois ci ?
Lau : Les th�mes sont assez vari�s. C'est vraiment ce que la musique m'inspire ou certains �v�nements. � Annwvyn � parle du d�c�s de ma grand-m�re. Un th�me qui n'�tait pas pr�vu. Au bout du premier couplet, je ne savais plus quoi dire. Et j'ai donc mis le morceau de c�t� car je n'arrivais plus � trouver l'inspiration. Et quand ma grand-m�re est d�c�d�e, l'inspiration m'est revenue, et je savais de quoi allait parler � Annwvyn �. En fait, � Annwvyn � est l'autre monde des Celtes. Donc, il n'y a pas vraiment de th�mes choisis, mais plut�t des inspirations du moment.

On est un peu entre le conte, la l�gende et le film dans cet album. On visualise presque votre musique. On va retrouver tout �a sur sc�ne ? Vous avez d�j� une sc�nographie particuli�re pr�vue ?
Lau : On travaille l�-dessus pour justement encore plus immerger les auditeurs dans notre univers. Mais nous n'avons pas non plus envie de  forcer l'imagination dans un axe pr�cis. On veut laisser la libert� aux gens d'imaginer leur propre vision de notre musique.
JY : Si le fil conducteur de ce que l'on fait est la libert�, on ne peut pas imposer une vision de nos morceaux aux gens. Il faut vraiment qu'ils le vivent comme ils le sentent.
Lan : Chaque titre n'est pas qu�un seul th�me. C'est une sorte de film. Chaque personne vivre en fonction de ce qui la touche. Si on peut ne pas mettre de barri�re dans l'imagination des gens, tout en les touchant avec notre musique, c'est qu'on aura bien fait les choses.
Lau : Sur � Home � on parle des endroits o� on se ressource, des endroits o� l'on se sent comme � la maison, d'o� le titre. C'est un morceau que j'ai �crit � un moment de ma vie o� je vivais encore � Paris, et je l'ai fait en pensant � ma ch�re Bretagne. En fait j'ai �crit ces paroles afin que chacun puisse se retrouver en pensant � son propre � Home" �, sa maison o� il pourra se ressourcer et se retrouver.

Sur cet album on retrouve un morceau d'une dizaine de minutes, tr�s riche musicalement, c'est un peu le reflet de votre style et de votre musique ?
Lau : Oui, effectivement. Je pense que c'est un des morceaux pr�f�r�s de tout le monde.
JY : C'est vrai que c'est un des morceaux dans lequel on retrouve le plus de choses. Apr�s, il faut voir ce morceau comme un film. Il y a des sc�nes qui se d�roulent au fur et � mesure qu'on avance dans le morceau.
Lan : C'est � Braveheart � (Rires)
JY : �a devient de plus en plus violent, de plus en plus sombre, de plus en plus tortur� aussi. Parce que le texte parle de choses de cet ordre-l�. C'est le morceau le plus long et le plus vari� � cause de �a.
Lau : Quand j'ai �crit les paroles, j'�tais en Scandinavie.
Lan : Moi je voyais plus � Braveheart �. Mais c'est vrai que tu le repr�sentes comme tu veux.

Oui. �a pourrait faire un mini film par exemple ?
JY : Ah oui, mais alors pour filmer �a, il faudrait mille figurants, et plein de d�cors � faire cramer, donc un sacr� budget en fait. (Rires)
Lau : On s'est tous dit "qu'est-ce qu'on va pouvoir faire comme clip ? Et pourquoi ?" Mais non financi�rement, ce n'�tait pas possible ! (Rires). Mais tu sais, on a quand m�me imagin� d'autres mani�res, comme une illustratrice en lui faisant faire des dessins.
Lan : On s'est dit que peut �tre un jour on le fera, mais l�, on n'est pas capable de rendre honneur � ce morceau en faisant un clip comme on l'aimerait.

Vous �tiez d�j� tr�s pr�sents sur les r�seaux, avec la pand�mie, encore plus. Vous attachez beaucoup d'importance � �a ?
JY : C'est tr�s tr�s important en termes de strat�gie. Car le mode de consommation de la musique, depuis quelques ann�es, fait que l'on ne consomme que ce dont on est inform�. Donc il faut maintenir le contact en permanence sinon les gens pensent que l'on n'existe plus. Les nouvelles g�n�rations de groupes font comme �a. Ils font un clip, un titre puis ils laissent passer quelques semaines avant d'en lancer un second, etc. Ils se maintiennent dans l'actualit�.
Lau : On nous a �galement avis� que beaucoup de gens aimaient voir comment se passe la vie d'un groupe. Comment on compose, comment on enregistre, et donc les gens sont curieux par rapport � �a. Alors j'avoue que ce n'est pas dans nos habitudes, mais on essaie de le faire et de d�voiler quelques parties cach�es de notre travail.

Sur l�EP, dans le titre � Guardians Of Our Lives �, vous parliez d'anges gardiens qui nous prot�geaient, bon, ils nous ont un peu l�ch� ces derniers temps non ? M�me s�il semble qu'ils reviennent !
Lan : Non, ils sont toujours l�.
JY : �a parle surtout de gens qui sont toujours l� quoi qu'il se passe. �a d�pend de la vision que l'on a de ces choses-l�. Mais on a sorti un disque qui tient plut�t bien la route, la situation semble s'am�liorer, donc on va pouvoir refaire de la sc�ne, tout �a va dans la bonne direction.

Quelles sont les �volutions depuis vos premiers morceaux ?
Lau : J'ai continu� � �norm�ment bosser ma voix et cela s'entend entre les deux CD. Il y a une �volution et je continue � beaucoup travailler ma voix. Encore plus que ce que j'ai pu faire avant en termes de formations, de coaching, car je veux vraiment rendre hommage � la musique que compose Brice. Quelquefois je me suis sentie un peu frustr�e, mais j'ai envie de ne plus avoir de difficult�s techniques pour faire ce que j'ai envie de faire. Et pour moi, mon �volution est de pouvoir aller chercher d'autres choses dans ma voix. Un c�t� plus heavy qu'on commence � retrouver sur � Clansman �, la reprise d�Iron Maiden, et aller vers quelque chose d'un peu plus brut, moins liss�. Ce type de chant o� je pourrais peut-�tre me l�cher un peu plus.

Parlez-nous de � The Clansman � justement, ce morceau de Maiden, mais qui colle parfaitement � votre style non ?
Lau : Maiden, c'est une des premi�res influences de Brice qui compose. Donc c'est normal que l'on retrouve la patte de Maiden dans Orkhys. Et je pense que �a lui a fait �norm�ment plaisir que l'on fasse une cover de Maiden. Pourquoi � Clansman � ? On a eu un gros coup de c�ur pour ce morceau-l�. Et il y a une petite touche celtique aussi. Et surtout, on a pu facilement "Orkhyser" le morceau (Rires).
JY : Il y avait tout pour que cela se passe bien : le th�me, les riffs que l'on peut facilement faire � la harpe � La d�marche pour le transformer fa�on Orkhys a �t� simple et tr�s naturelle.

On finit toujours nos interviews par des questions rituelles. La derni�re fois que l'on s'est rencontr�s, pour d�finir le groupe en deux ou trois mots, vous m'aviez dit amiti�, �pique et �motion. C'est toujours pareil, ou bien cela a �volu� l� aussi ?
JY : Pareil oui.
Lau : Amiti� car on a int�gr� un nouveau guitariste qui est un pote. Le pauvre, en interview, il s'est fait traiter de stagiaire (Rires). Oui, je suis d'accord, on reste aussi l�-dessus.

Et la derni�re question rituelle : quel est votre dernier morceau ou dernier album �cout� ?
Lan : � Senjutsu � d�Iron Maiden.
Lau : Alors moi, c'est l'album d'une chanteuse de Nantes qui s'appelle Ana�. C'est une amie et je vous invite � aller la d�couvrir car cela vaut le d�tour.
JY : Le n�tre. Il est dans le poste de ma voiture depuis un long moment !

Propos recueillis par Yann Charles