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AYRON JONES pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
lundi, 29 novembre 2021
 

AYRON JONES

https://ayronjonesmusic.com


Rencontre avec Ayron Jones, un artiste dont le nom ne vous dit peut-être pas encore grand-chose, mais croyez-moi, ce gars est un vrai phénomène que l'on retrouvera très vite en tête d'affiche des festivals de rock ou dans les plus grandes salles à travers le monde. Excellent guitariste, il est aussi un auteur compositeur engagé, voire enragé, et tout ça se retrouve dans sa musique. Nous avons eu la chance de pouvoir partager un petit moment avec lui lors d’un entretien fait en collaboration avec Alexx.

Salut. Peux-tu te présenter pour le public français qui ne te connaît pas encore ?
Bien sûr, je m'appelle Ayron Jones, je suis guitariste, et auteur compositeur, je viens de Seattle, dans l'état de Washington aux USA !

Tu as toujours aimé la musique ? Tu ne joues que de la guitare ou bien d'autres instruments ?
Oui la musique a toujours fait partie de ma vie, j'en ai toujours énormément écouté, que ce soit du rock, du rap, du RnB, de la soul ... Pour les autres instruments, je n'irais pas jusqu'à dire que j'en joue (rires) mais mon premier instrument a été la batterie, j'ai aussi fait un peu de piano, du violon à l'école, mais j'aime avant tout jouer de la guitare.

J'ai lu que tu n'écrivais pas tes solos de guitare, tu fais tout au feeling et à l'instinct ?
Effectivement, rien n'est défini à l'avance en ce qui concerne les solos, c'est vraiment une histoire de feeling, de ce que je ressens sur le moment, j'essaie de retranscrire le maximum d'émotions lorsque je joue.

Quelles sont tes références musicales ? Venant de Seattle, on pense forcément à Hendrix, mais y en a-t-il d'autres ?
Oui, Hendrix bien évidemment, qui reste le maître, mais j'écoute aussi énormément de guitaristes de blues, par exemple Stevie Ray Vaughan que j'adore, le blues reste une de mes influences majeures. Mais aussi les guitaristes de la vague Grunge des nineties : Kim Thayil de Soundgarden, Jerry Cantrell d'Alice in Chains, Mike McCreedy de Pearl Jam ... Les légendes de la soul également …

Tu cites les guitaristes des groupes les plus importants de la vague grunge de Seattle …
Oui, en venant de Seattle j'ai été directement impacté par ce mouvement qui a révolutionné l'industrie musicale et qui est encore palpable dans cette ville maintenant, tout le monde a été « traumatisé » par cela !

Comment pourrais-tu décrire ton album musicalement, car on trouve pas mal de styles ?
Un mélange entre blues et grunge principalement, mais mélangé avec des éléments de soul, de pop, de hip-hop , je suis un enfant né dans les années 80 qui a grandi dans les 90’s à Seattle, et donc ma culture musicale est clairement un mélange de tout cela.

Tu as beaucoup joué dans de petits endroits, puis maintenant dans des salles plus grandes. Qu'est-ce que tu préfères, la chaleur et la proximité de ces petits clubs, ou les grandes scènes comme par exemple le Hellfest l'an prochain ?
Je n'ai pas vraiment de préférence, on ne va pas se mentir, c'est énorme de faire des grosses scènes comme le Hellfest, mais jouer dans de petits clubs me va tout autant. Là, le New Morning où je m'apprête à jouer est une super salle, à taille humaine, et comme tu le disais, j'apprécie la proximité avec le public, on peut davantage ressentir l'énergie. Energie qui est différente sur de plus grandes scènes bien sûr !

Comment appréhendes-tu ce passage dans le plus grand festival de metal d'Europe ?
Il me tarde vraiment d'y être ! Je n'ai aucune idée de la façon dont cela va se passer, mais le fait d'y être programmé est un grand honneur. C'est effectivement un énorme festival et je suis très flatté d'en faire partie !

Le public européen te découvre avec cet album, « Child Of The State », mais tu as sorti deux albums précédemment, qui sont restés plutôt confidentiels, tu étais déjà dans ce style musical ?
Je ne dirais pas que c'était dans la même veine musicale à 100%. L'approche musicale cependant fut assez similaire, avec des influences s'étalant du rock au rap en passant par le RnB, le blues, la soul, les power ballades … J'ai toujours eu cette envie d'approcher la musique rock par divers biais, diverses perspectives, c'est-à-dire tous les styles qui me parlent, qui m'intéressent, et il y en a beaucoup ! Le son des deux premiers albums est assez différent de « Child Of The State », qui selon moi est davantage mature et travaillé. J'en suis très content.

Est-ce que tu penses qu'ils ressortiront car ils sont très durs à trouver ?
Oui, c'est peut-être dans les tuyaux, mais j'aime aussi à penser que vu leur rareté, ce sont un peu des petits diamants underground, il faut être motivé pour les trouver, il y a un côté inhabituel à cela !

Tu as des textes très forts, cet album est un exutoire sur ton passé, une sorte de thérapie ?
Tout-à-fait ! C'est exactement ça. Dans cet album, je me dévoile comme je ne l'avais jamais fait auparavant. J'avais envie de parler d'histoires qui m'étaient arrivées, donc il y a bien un côté thérapie, un côté catharsis ... C'est aussi un soulagement pour moi d'être capable de sortir en musique ce que j'ai au fond de moi, cela me met en face de ces histoires et me déleste de fardeaux.

Est-ce uniquement toi qui écrit les textes ?
Oui en majorité, mais certains sont co-écrits avec d'autres personnes. En ce qui concerne le son, j'ai déjà une idée de ce que je veux et nous affinons ça lors des sessions de studio avec les producteurs.

Comment travailles-tu ? Ce sont tes musiques qui t'inspirent les textes, ou bien l'inverse ?
En général c'est la musique qui me vient en premier et parfois elle entraîne les paroles, mais il se peut que ça soit l'inverse aussi, tout est possible en fait (rires). Il n'y a pas de schéma préétabli concernant la façon dont je construis un morceau.

Tu écris des textes très engagés, ce qui n'est pas toujours le cas d'autres artistes, la situation semble-t-elle un peu s'apaiser depuis le départ de Trump ?
Je ne pense pas que la situation soit apaisée à 100% mais en tout cas, on assiste à beaucoup moins de conflits et de situations tendues depuis qu'il n'est plus au pouvoir. Il faut par contre être vigilant en Europe maintenant, toutefois …

Si tu devais choisir une personne avec laquelle travailler, que ce soit un artiste, un producteur, vivant ou mort … Qui prendrais-tu ?
Définitivement Dr Dre !

Si je te décris comme un artiste engagé, enragé, un mec vrai sans artifice, ça te convient ?
Oui c'est probable, mais tout dépend des jugements et de l'interprétation de chacun.

Tu arrives en France et en Europe où tu vas jouer pour la première fois, qu'est-ce que tu attends de cette rencontre avec le public français et plus généralement du public européen ?
De prendre du bon temps et une sorte d'amour mutuel.

Merci pour cette interview !
Merci à toi, j'apprécie beaucoup l'intérêt que vous me portez !

Propos recueillis par Yann Charles en collaboration avec Alexx