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EXHORTED pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
mercredi, 24 novembre 2021
 

EXHORTED

https://www.facebook.com/exhortedmetalband/
https://www.exhorted.net/

Rencontre avec un groupe venu de l'Est, Exhorted. Il présente un album 100% pur Death Metal « Old Bastards Never Die ». Un très bon album qui vous fera bouger devant la scène et où vous retrouverez le plaisir du Headbanging !! C'est Yves, le chanteur guitariste qui nous a répondu.

Peux-tu présenter le groupe et pourquoi ce nom Exhorted ?
Salut. Alors le groupe est composé de Lionel Marquez à la basse, Edoardo Panepinto à la batterie, et moi-même, Yves, au chant. Le projet a vu le jour en 2018 avec Lionel, et Edoardo nous a rejoint en 2020. Les batteries initiales ont été enregistrées par Kevin Paradis. Et pourquoi ce nom de Exhorted. En fait on cherchait un nom et on a posé pas mal de propositions sur papier, et on a trouvé qu'Exhorted ça sonnait pas mal dans le sens où cela exprime le sentiment d'être poussé par une force qui est assez lié avec ce que l'on peut vivre avec le metal.

L'album s'appelle « Old Bastards Never Die », c'est pour vous ce titre, ou pour les mecs qui restent en place et qui s'accrochent à leurs postes et à leurs fonctions ?
Les deux (Rires). Figure-toi que nous étions dans des formations différentes dans les années 90. On se croisait régulièrement avec Lionel sur différentes scènes et quand on a démarré l'histoire, on s'est dit que ça nous collait bien ce titre. Les vieilles saloperies sont toujours là (Rires). Cela s'applique donc à nous, et aussi à ce que l'on peut voir un peu partout actuellement.

Comment peux-tu définir votre musique ? On trouve pas mal d'influences quand même ?
Complètement. Quand on a sorti cet album, les gens nous ont parlé effectivement de diverses influences que l'on retrouvait. On nous a cité des groupes auxquels nous n'avions absolument pas pensé au départ. Nous, on se sent plus dans une veine de Death avec des influences qui peuvent aller de Cataclysm à Vader.

Il y a une montée en puissance, voir en violence musicale dans l'album. Même si ça commence très fort avec « Help Me », vous arrivez quand même à faire plus fort ensuite ?
Oui oui, c'est vrai. On voulait démarrer tout de suite avec un morceau qui claque pour poser les choses très rapidement. Et c'est vrai, je vois à quoi tu fais allusion, le morceau « Haunted House » démarre encore plus fort, mais ensuite, on a essayé de ne pas s'embarquer dans une spirale qui deviendrait incontrôlable. On a réussi, je pense, à maîtriser un peu tout ça en balançant des moments hyper cartons et hyper violents avec des rythmes très rapides, et des choses qui retombent bien au fond, histoire de calmer de temps en temps. Pour faire les choses simples, on a mis tout ce qu'on aimait dans le metal. Le speed et le plus calme, si plus de calme, il peut y avoir (Rires).

Oui. Et puis tout ça reste très cohérent dans ce mélange de speeds et de passages plus calmes ?
Oui, c'est ça. On équilibre. Tu ne peux pas faire un album de quarante minutes en étant au taquet tout le temps. Même pour le spectateur qui t'écoute, il faut lui ménager des plages plus calmes. C'est ça qui fait l'intérêt, arriver à équilibrer les parties qui tabassent et les parties qui reposent. La musique, c'est bruit/silence.

On sent que vous vous lâchez sur les morceaux, c'est un album où vous vous êtes fait plaisir ?
C'est ça. On voulait que ça se passe comme ça. On avait de l'expérience chacun de notre côté. Donc on s'est dit qu'on allait prendre le temps de composer. Et puis on était dans la période Covid, donc on a pris le temps. On s'est appliqués à tout bien passer au crible. On a essayé tout ce qu'on voulait essayer et voilà ce qui en est sorti.

Cette période bizarre vous a-t-elle permis de travailler différemment de ce que vous faisiez avant ?
Complètement oui. On a vraiment pu prendre notre temps pour tout essayer. Quand tu composes, tu as des idées de bases sur lesquelles viennent se greffer ensuite des arrangements et des choses qu'on a envie de faire apparaître. Et des fois ça ne fonctionne pas. Mais là, en travaillant à distance, on a eu plus de temps de justement régler toutes ces petites choses. Ces petits détails que peut-être, tu n'aurais pas eu le temps de travailler si on avait été en temps normal. Et comme on est des garçons positifs, on voulait transformer cette période un peu sombre en quelque chose de positif. En fait, cette période nous a bien aidé au final.

Comment avez-vous travaillé pour cet album ?
On a essentiellement travaillé à distance. On s'est retrouvé pour les parties de voix et pour poser des lignes de chant. On a composé les morceaux avec Lionel au départ, tous les deux. On a ensuite fait un peu de batterie sur un logiciel qu'on a soumis à Kevin Paradis. On s'est retrouvé en face-à-face, principalement pour les lignes de chant. Et ensuite, on a pu poser des paroles.

Quels thèmes abordez-vous sur cet album ?
On aborde des thèmes de vie, d'amitié, de famille, l'amour. Des choses un peu bateau, mais qui font partie de notre vie. Le dernier titre, « You're My World », a été composé pour nos enfants. « God Is Mine » dénonce plutôt ce qui a pu se faire dans les religions. On aborde le thème des relations, « Haunted House » c'est plutôt sur les relations amicales et sur le fait que les gens construisent des forteresses pour se protéger. Encore plus en ce moment. Ce sont des thèmes assez généraux.

J'ai lu que vous aviez envoyé des démos à plusieurs producteurs à travers le monde, pourquoi ce choix ? Que recherchiez-vous à travers ça ?
On cherchait une grosse et une belle production. On a fait une démo de trois titres qu'on a sélectionnés. On va les jouer très simplement, et on va contacter les meilleurs producteurs de Metal. On a contacté Russ Russell de Napalm Death, le producteur de Gojira, celui de Arch Enemy. On a aussi contacté Oli Beaudouin, l'ancien batteur de Kataclysm et producteur, et c'est avec lui que ça a le plus matché. On a échangé avec lui et puis c'est parti.

Qu'est-ce que vous a apporté Oli Beaudouin ?
Alors, il est intervenu une fois que tous les enregistrements étaient tous faits. Il a élevé les parties grâce à sa production. Il a rendu cette production plus lourde, plus épaisse. Nous, on aime beaucoup le travail qu'il a fait sur cet album. Et puis ça a été très vite. On s'est vite compris dans ce que l'on attendait. Il n'y a pas eu besoin de beaucoup d'échanges de mails. On n'a pas pu aller à Québec malheureusement à cause du Covid. Mais on aurait bien aimé (Rires). On s'est très bien entendu. C'était une belle collaboration et une très belle rencontre. Que ce soit professionnellement et humainement.

Cet album a été totalement composé dans un esprit scène ?
Oui, absolument. Comme je te disais avant, on s'est rencontré avec Lionel sur des scènes et un jour, on s'est dit qu'il fallait qu'on fasse quelque chose ensemble. Et on a composé pour la scène, car c'est ce qui nous a réuni principalement, ces rencontres sur les scènes. Et même dans l'organisation des morceaux, tout est calculé pour être joué sur scène. Nous, on est fan de metal. Quand on va voir quelque chose, on aime être surpris. On aime se retrouver dans des morceaux qui te laissent le temps de te chauffer la nuque (Rires). Et pour nous, headbanger, c'est super important tu vois. On s'est dit quand on a composé, si ça nous plaît à nous, c'est que ça plaira aux autres puisqu'on est fan de la même musique et de la même façon de vivre cette musique en live.

Comment vous avez vécu justement le fait de ne pas pouvoir aller sur les planches tout de suite pour aller défendre cet album ? C'était frustrant ?
Oui et non. Car comme on travaille étape par étape, on ne voulait pas en griller certaines. On a surtout concentré notre attention sur la composition et sur le fait de bien travailler cet album avant de le sortir. Maintenant, que c'est fait, on travaille et on répète beaucoup pour le live. Et là, c'est la même chose, on ne veut pas sortir pour sortir. On veut donner quelque chose de qualité sur scène. On ira sur scène quand on sera bien.

Dernières questions rituelles … Pourrais-tu définir le groupe Exhorted en deux ou trois mots ?
Alors je dirais... Puissance. Sympathie, car on est des gens plutôt cools. Générosité, car on ne fait pas semblant.

Quel est le dernier album ou morceau que tu as écouté ?
C'est simple. C'était ce matin sous ma douche, j'ai écouté « First Kill » de Amon Amarth.

Merci beaucoup pour cette interview
Un grand merci à toi.

Propos recueillis par Yann Charles - Photo Christiane Tastayre