Ecrit par Fred Delforge |
|
|
lundi, 22 novembre 2021
Vague à l’âme tropical
(Zagalam Productions – Baco Distrib – 2021)
Durée 39’50 – 10 Titres
https://www.facebook.com/stephanezelten
Il vient du théâtre et a exercé pas mal d’activités professionnelles
avant de devenir chanteur, un temps marin pêcheur, l’autre taxi à
New York, ou encore régisseur de spectacles, chacun de ces métiers
lui laissant des souvenirs et des expériences qui lui servent depuis
une quinzaine d’années qu’il traîne sur les scènes de l’hexagone.
Fort de trois albums, le Rochelais Stéphane Zelten qui a fondé le
label Zagalam Productions en 2013 a su rebondir et profiter des
divers confinements pour revenir en 2021 avec un quatrième effort
enregistré en compagnie de musiciens expérimentés, Valéry Bertrand
aux guitares, Olivier Oliver aux claviers, Bruno Caillas au steel
drum et Jean-Hugues Billman, arrangeur et réalisateur de ce « Vague
à l’âme tropical » pour lequel il chausse guitares, ukulélés, basses
et autres percussions. Un peu à la manière d’un cri de douleur, mais
délicatement étouffé pour lui donner l’élégance du fado, la
sensibilité des blues lents, la dizaine de morceaux va nous emmener
du côté des iles et en emprunter les codes pour nous transporter du
Cap Vert jusqu’à Kingston ou à la Dominique en adoptant de temps à
autres des intonations graves mais aussi parfois plus légères pour
nous conter des histoires dans lesquelles il est question d’exil,
d’amour, de voyages ou encore de mondialisation. Humaniste, engagé
mais aussi et surtout poète, Stéphane Zelten va nous inviter à
réfléchir à ce qui nous entoure mais aussi à ébaucher quelques pas
de danse pour mieux nous faire entrer dans son œuvre, un recueil de
chansons où l’on remarque des duos, avec Ana Shelton sur « Il a rêvé
d’un amour » et avec Georgina Brown sur la reprise de « Demain
demain » des Fabulous Trobadors, une relecture très personnelle de «
Né quelque part » de Maxime Le Forestier, et enfin des originaux
comme « Solitaire », « Amoureuse », « Crève », « Espère » ou encore
« Viens voir ailleurs ». Sans autre prétention que celle
d’interpeller le public en lui offrant sa musique, Stéphane Zelten
avance encore et toujours, et reste droit dans ses bottes …
|