Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 29 octobre 2021
Blue river rising
(Timezone Records – 2021)
Durée 54’44 – 14 Titres
https://www.facebook.com/vanmerwyk
Il a commencé à jouer de la guitare à l’adolescence et a fait ses
classes en participant à différents groupes avant de se lancer dans
une carrière personnelle qui le conduira à se produire sous
différents formats avec toutefois une prédilection pour les trios,
duos ou encore pour le jeu en solo dans des configurations
intimistes. Croisant à l’occasion le fer avec Larry Garner, Jimmy
Johnson ou encore Jimmy Rogers, Michael van Merwyk se retrouvera à
trois reprises à l’International Blues Challenge à Memphis,
attrapant même le premier accessit de la catégorie groupes en 2013
derrière Selwyn Birchwood. Récompensé à maintes reprises aux German
Blues Awards, le chanteur et guitariste au style affirmé et à la
stature imposante revient cette année avec un nouvel album, « Blue
River Rising », dans lequel il propose, la plupart du temps en
solitaire, un assortiment bien dense et soigné de compositions mais
aussi de reprises empruntées à Johnny Copeland, Woody Guthrie, Larry
Garner ou encore Tampa Red. Rejoint épisodiquement par Gerd Gorke à
l’harmonica, Michael van Merwyk nous régale instantanément de sa
grosse voix bien chaude et de ses slides pleins de subtilité,
faisant superbement pleurer ses cordes avec un jeu de bottleneck à
la fois précis et élégant. On se régalera forcément d’un tittle
track emprunté à Juke Boy Bonner, bluesman texan disparu
prématurément d’une cirrhose, mais aussi de pièces originales
pleines de relief comme « Keep Sinking », « Lonely Days », « Heal My
Wounds » ou encore « Bye Bye Blues », et enfin de relectures
enjouées de « Circumstances », « The Blues Will Do Your Heart Good »
et autres « Travel On ». S’il fait indiscutablement partie des
meilleurs bluesmen allemands mais aussi européens, Michael van
Merwyk n’en reste pas moins un personnage humble et attachant qui
joue chacune de ses notes et propose chacune de ses prestations
comme si sa vie en dépendait. C’est sans doute pour cela qu’on
l’apprécie autant !
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