Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 21 octobre 2021
Padre Padrone
(Syncop’s Record – InOuïe Distribution – 2021)
Durée 47’16 – 12 Titres
http://www.nicolaspaugam.com
C’est par l’entremise de son premier groupe pop, Da Capo, que l’on
avait pu remarquer Nicolas Paugam, mais c’est au travers de ses
quatre albums personnels sortis entre 2014 et 2019 que l’artiste
s’est réellement révélé, lui qui auparavant s’était essayé au jazz
manouche, à la musique brésilienne ou encore en œuvrant sur un album
de reprises de Georges Brassens. C’est donc finalement la chanson
qui se révèlera comme le terrain de jeu de prédilection du chanteur
et guitariste qui nous livre cet automne un cinquième effort plus
rock que jamais, un ouvrage pour lequel il est accompagné de Yannick
Boudruche aux guitares, Alexandre Saada aux claviers, Kenny Ruby à
la basse, Quentin Chomari à la trompette, Olivier Hestin et Thibault
Brandalise à la batterie, Rénato Tonini au percussions, Nelly Dvorak
aux chœurs et enfin JP Nataf qui pose sa voix sur un titre, «
L’Homme heureux ». De titres à la symbolique très forte en titres
plus dépouillés, « Padre Padrone » va s’efforcer d’emmener
l’auditeur dans une sorte de voyage initiatique où la langue est
reine et où les notes se mettent en permanence à son service, la
portant, l’emballant et la mettant en valeur pour en arriver à des
compositions qui prennent généralement un véritable sens, des
chansons comme « Le Bègue du Klondike », « Mon Bel Adversaire », «
Viens dans ma vallée », « Ce Vaccin » ou encore « Tout à la volée »
et comme l’instrumental « Minute Papillon » qui complète habilement
le tout. Avec sa voix atypique et ses talents de songwriter qui se
promènent quelque part entre Pierre Vassiliu, Dick Annegarn ou
encore Allain Leprest voire même Alain Bashung, Nicolas Paugam ne se
fait pas prier pour nous accompagner à sa manière dans un album
comme on n’en voit plus assez souvent, un ouvrage de chanson rock à
la fois simple, osé et un poil mystérieux à découvrir à partir du 19
novembre !
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