Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 30 septembre 2021
Rusty Ends Blues Band
(Earwig Music – Blind Raccoon – 2021)
Durée 52’31 – 17 Titres
https://rustyends.com
Il a fait ses classes pendant des années en se produisant dans les
bars et les clubs de la Dixie Highway entre Louisville et Fort Knox
pour un public populaire qui appréciait sa manière de jouer le blues
et le rock des années 50 et 60 avant de rejoindre The Premiers puis
Cooper’n’Brass avec qui il enregistrera à Memphis en 1969 dans les
studios de Sam Phillips, le pionnier du rock … Le succès régional
sera au rendez-vous mais il faudra attendre le début des années 90
pour voir Rusty Ends revenir à ses premières amours, le blues, et
former le Rusty Spoon Blues Band. Se produisant régulièrement aux
côtés d’artistes comme The Shirelles, The Drifters ou encore Bobby
Lewis, le chanteur et guitariste partagera l’affiche avec Koko
Taylor et Otis Rush et enregistrera avec Eddie Kirkland avant de
disparaitre des écrans radars aux alentours de 2010, la version
officielle voulant qu’il se soit installé dans les Everglades pour
étudier le mysticisme amérindien. De retour cinq années plus tard,
Rusty Ends se produira dans les églises avec son vieux complice
David Zirnheld avant de revenir avec son Hillbilly Hoo Doo, puis
cette fois avec le Rusty Ends Blues Band pour un album éponyme
enregistré en 1996 et jamais distribué jusqu’à présent, ouvrage dans
lequel on remarque Dave Zirnheld aux basses, Robbie Bartlett aux
voix, Gene Wickliffe et Danny Kelly à la batterie, Rod Wurtele aux
claviers, Jim Rosen aux harmonicas, Gary Hicks à la trompette, Kelly
Bechtloff au saxophone et Barry Shaw aux percussions. Le premier
constat est que la musique du Rusty Ends Blues Band a plutôt bien
traversé ce dernier quart de siècle puisque c’est une rondelle à la
fois roots et séduisante qui se présente à nous avec un très joli
mélange de blues, de rock, de rhythm’n’blues et même de rockabilly
et de reggae, un de ces albums qui font invariablement battre du
pied et qui donnent des frissons à tous ceux qui apprécient les
rythmes dansants, chaloupés ou au contraire plus saccadés. On se
laisse porter par les « Secrets In The Street », « A Man Can’t
Understand A Woman », « Something Wrong Going On », « Broken Dreams
For Sale » et autres « One Step Forward » et on déroule avec plaisir
cette petite heure dédiée à une musique à la fois riche et variée,
tant et si bien que l’on ne s’ennuie pas un seul instant. A
conseiller aux amateurs de blues au sens large du terme
!
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