Ecrit par acciosmen |
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mercredi, 22 septembre 2021
Il n’y a plus de saisons
(Music’O’Fil – InOuïe Distribution – 2021)
Durée 55’48 – 13 Titres
http://www.lesitedelamarquise.com
Avec cinq centaines de concerts en une quinzaine d’années de scène
et pas moins de quatre albums dans les bacs, La Marquise a réussi à
se créer un public qui apprécie ses influences métissées qui vont de
la chanson jusqu’au rock mais aussi de la poésie jusqu’à la
philosophie, le groupe affichant ouvertement des influences comme
Higelin, Brassens, les Rolling Stones, Houellebecq et Freud, autant
dire qu’il y a de quoi faire. Parisien exilé à Marseille où il
façonnera le projet à sa manière, Daniel Ferrat tient la guitare,
écrit les textes et compose les mélodies, accompagné dans son
cheminement par Elsa Gourdy au chant et à l’accordéon, par Richard
Giusti au chant, aux basses et aux claviers et par Davy Honnet à la
batterie, et c’est en partageant l’affiche avec Arthur H, Francis
Cabrel, Maurane ou encore Kent que La Marquise a fait ses preuves,
apprenant méthodiquement le métier pour en arriver aujourd’hui à
nous présenter un cinquième album particulièrement abouti. Jamais
jusqu’alors La Marquise n’avait autant abordé de sujets et exploré
autant de genres musicaux, et c’est bien décidé à nous en faire voir
de toutes les couleurs que le quartet se promène entre la chanson et
le rock, entre le blues et les rythmes caribéens, entre le jazz et
la pop, évoquant tour à tour la pandémie de Covid, les politiciens
véreux et ceux qui les font élire, les travers de la république, les
conséquences des divorces et nombre d’autres choses encore. On se
laisse prendre dans une nasse que La Marquise resserre lentement
mais surement autour d’un auditeur qui appréciera des perles rares
comme « Le con, la lutte et le truand », véritable leçon de blues
comme on les aime, comme « Mes amis de droite », « La dame du divan
», « La république », « Les enfants des parents séparés » ou encore
« Tante Madeleine », et bien entendu comme cette adaptation du «
Pénitencier » que le quartet emballe dans des habits totalement
inattendus pour un résultat qui ne manque pas d’allure. La trompette
de Pascal Granger s’invite de temps à autres et finit de faire de «
Il n’y a plus de saisons » un album qui marquera forcément son
époque, si tant est qu’on lui donne sa chance à partir de sa sortie
le 15 octobre !
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