Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 19 septembre 2021
Pas si seul
(Uni Son – L’Autre Distribution – 2021)
Durée 45’11 – 11 Titres
https://www.gaetanhenrion.fr/
Après dix années passées au sein de Simplecom, le groupe qu’il a
lui-même fondé, Gaëtan Henrion s’émancipe et décide de voler de ses
propres ailes pour se produire sous son nom de baptême, délivrant
cette fois un tout nouvel album dans lequel on sent poindre des
influences qui vont de Jacques Brel à Noir Désir en passant par Mano
Solo, Renaud, Thiéfaine, Miossec ou encore Yves Jamait … De la
chanson donc, mais sous des formes différentes, parfois
diamétralement opposées, avec des couleurs qui vont du musette aux
rythmes latino en passant par le hip hop, le folk ou encore la
variété française, le tout sur des textes qui papillonnent eux aussi
des choses les plus joyeuses jusqu’aux plus graves, voire plus
engagées. Seul en scène avec sa guitare et ses samples, l’artiste
s’efforce quand même de proposer un album bien construit avec
pianos, percussions et arrangements recherchés, débarquant avec une
volée de onze titres qui swinguent, qui groovent, qui remuent et qui
charment, des pièces originales comme « Avant qu’on se réveille », «
Cérémonie Inutile », « Des litres d’école », « Humberto », « Tirer
sur la corde » ou « En te regardant dormir ». De l’humour jusqu’à la
révolte en passant par les sentiments, qu’ils soient bons ou
mauvais, « Pas si seul » nous fait voyager de Tryo jusqu’à La Rue
Kétanou mais aussi des Négresses Vertes jusqu’à Louise Attaque ou
encore de Ferré jusqu’à Barbara, définissant l’une après l’autre les
étapes d’un parcours qui ne manque pas de relief, de belles notes et
de bons mots, de coups de gueule et de coups de cœur aussi.
Troubadour à la voix éraillée et à la gouaille bien ancrée dans son
époque, Gaëtan Henrion appartient à cette espèce rare des chanteurs
qui interpellent l’auditeur et qui inspirent autant la confiance
qu’ils forcent le respect. L’écouter, c’est l’adopter !
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