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MANU SLIDE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 01 septembre 2021
 

Uke swing
(Poom Tchack – 2021)  
Durée 51’37 – 15 Titres

https://umanslide-blues.com/

Si le ukulélé a toujours été présent au sein des projets dans lesquels Manu Slide a été impliqué, des HarpSliders jusqu’à King Kazoo en passant par Swing Bassine, Jazzoline Orchestra mais aussi nombre d’autres formations, jamais ce musicien des Hauts de France n’avait encore eu l’occasion de consacrer un album tout entier à ce petit instrument qu’il a découvert à l’adolescence par l’entremise de son père qui avait eu la bonne idée de lui offrir ce cadeau à la musicalité si particulière. Et finalement un premier morceau hommage à l’instrument composé en 2006, « Uke Swing », servira de base et de titre à un ouvrage né en grande partie en raison des différents confinements, un album de quinze titres, dont trois bonus, dans lequel Manu Slide s’éloigne un peu de son univers blues habituel, renonçant de son plein gré à sa zone de confort pour s’en aller faire un tour du côté du jazz, du reggae, de la bossa ou encore de la chanson avec au bout de la route beaucoup de sincérité et au moins autant de réussite. S’il s’est efforcé de jouer la grande majorité des parties musicales et de se charger de tout ce qui a des cordes, dobros, cigar box et basses inclus, mais aussi des harmonicas, du kazoo, des percussions et bien entendu du chant, Manu Slide a toutefois invité quelques amis comme Michel Wisniewski à la flûte, Hervé Lecomte et Anne ‘‘Country Girl’’ aux voix et enfin les Yokatta Brothers pour pimenter les trois titres bonus et c’est en se partageant entre pièces originales et reprises empruntées à Jimmy Reed, Robert Nighthawk, Rory Gallagher, J.B. Lenoir, J.J. Cale et autres Stray Cats que cet homme-orchestre polyvalent en diable va venir nous régaler d’originaux comme « Shoe Shine Boy », « Solitaire, Song For Spencer », « Un jour je prendrai le grand large », « I Don’t Know » ou « Reggatta de Cuba » et de classiques comme « Bricks In My Pillow », « Stray Cat Strut », « Slow Down » et « Ridin’ Home » qui sous l’influence du ukulélé se retrouvent totalement métamorphosés. Aussi à son aise dans la langue de Robert Johnson que dans celle de Thomas Fersen dont il livre une version captivante de « Ukulélé », Manu Slide complète habilement le tir avec les trois bonus au format groupe sur lesquels Stephane Bihan à la contrebasse, Julien Mahieux à la batterie et An Diaz au chant font bien plus que de la figuration, le vocaliste des Yokatta Brothers apportant au passage sa touche personnelle à la composition de « Gone Away ‘Til Tomorrow » ! Vous ajoutez un bel artwork à mettre au crédit du graphiste François Chetcuti et voilà un ouvrage particulièrement original et intéressant qui trouvera le chemin des bacs dans un proche avenir, la pandémie ayant malheureusement quelque peu retardé les choses …