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Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 31 août 2021
Spider in my stew
(VizzTone Label Group – 2021)
Durée 55’09 – 14 Titres
https://bobcorritore.com/
Incontournable sur la scène blues américaine, Bob Corritore a posé
ses harmonicas aux côtés des plus grands musiciens du genre et ce
n’est pas un hasard si ce natif de Chicago installé depuis de
nombreuses années à Phoenix, Arizona, est régulièrement invité à se
produire sur scène, que ce soit en solo ou en invité pour des
monstres sacrés d’un blues traditionnel comme il sait si bien le
jouer. Animateur apprécié sur la radio KJZZ, propriétaire de son
propre club très prisé des meilleurs bluesmen, le fameux Rhythm
Room, et enfin artiste présent sur plus d’une centaine d’albums, ce
personnage aussi brillant que sympathique cultive autant le blues
que l’art de vivre et c’est une fois encore un album en forme
d’histoire d’amitié qu’il nous présentait au printemps dernier, une
sorte de conte musical pour lequel Bob Corritore a convié
quelques-uns de ses meilleurs complices à partager l’affiche. On
retrouve ainsi des invités comme Sugaray Rayford, Lurrie Bell, John
Primer, Alabama Mike, Diunna Greenleaf, Francine Reed, Johnny Rawls,
Oscar Wilson, Willie Buch, Bill & Shy Perry, Bob Stroger, Bob
Margolin, Junior Watson, Kid Ramos, Johnny Main, Jimi “Primetime”
Smith, Adrianna Marie, L.A. Jones, Fred Kaplan, Doug James et nombre
d’autres encore sur un recueil bien garni où les bonnes ondes sont
légion et où les seules choses véritablement de mise sont un amour
commun des douze mesures et une formidable volonté de le partager
avec le plus grand nombre. Enregistré au coup par coup entre 2018 et
2020, « Spider In My Stew » revisite en bonne compagnie et en
parfaite intelligence quelques grands classiques du blues, frôlant
régulièrement le génie grâce à des prestations complètement
débridées sur des titres comme « Tennessee Woman », « Soul Food », «
Don't Mess With The Messer », « Wang Dang Doodle », « Mama Talk To
Your Daughter » ou encore « I Can't Shake This Feeling ». Toujours
bien présent sur les morceaux mais sans jamais trop en faire pour
que l’équilibre soit parfait, Bob Corritore ne joue pas les meneurs
de revue mais s’attache au contraire à mettre chacun des musiciens
en valeur tout au long d’un ouvrage qui, sur près d’une heure de
musique, ne nous réserve que de bonnes surprises. Indispensable !
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