Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 21 août 2021
Modern nostalgia
(Autoproduction – 2021)
Durée 56’09 – 12 Titres
https://hughestaylormusic.com
Originaire de Macon, en Georgie, Hughes Taylor est un jeune musicien
qui a compris dès l’adolescence que sa vie tout entière serait
dédiée à la musique en général et au blues en particulier. Passant
des heures entières à travailler son jeu de guitare dès son
treizième anniversaire, le garçon commencera à composer ses premiers
morceaux un an plus tard et se produira professionnellement dans les
clubs avant ses seize ans, puisant ses influences du côté de chez
Stevie Ray Vaughan, de Jimi Hendrix ou encore d’Eric Clapton. Fort
d’un premier album publié en 2016, Hughes Taylor finira ses études
avec un diplôme universitaire avec mention en marketing en poche et
confortera son statut de musicien en s’offrant un second album en
2017, cédant à l’appel d’un troisième album, de reprises cette fois,
à l’horizon 2019. Parti tourner au Royaume Uni juste avant le début
de la pandémie de Covid, Taylor et son groupe en ramèneront des
bandes qui se retrouveront sur un premier live paru en début d’année
et c’est cette fois avec une nouvelle galette faite d’originaux que
le guitariste revient sur le devant des bacs. Enregistré dans sa
ville natale au sein des légendaires Capricorn Sound Studios
intimement liés à l’histoire des Allman Brothers, « Modern Nostalgia
» se veut quelque peu conceptuel et tente avec intelligence de
résumer l’histoire du blues de ces cinq dernières décennies, en
allant faire un tour du côté du blues et du blues rock bien entendu,
mais aussi en regardant ouvertement vers l’héritage de Stax et de
Muscle Shoals. Superbement composé, ingénieusement interprété,
soigneusement arrangé, l’ouvrage dépasse le cadre du simple hommage
au passé en s’efforçant de tracer une voie pour l’avenir au travers
de titres comme « Treat Me Right », « Wicked Woman », « Quarantine
Blues », « The Refugee » ou encore « She’s My Everything » et met en
valeur un jeu de guitare digne des très grands sans pour autant en
faire des tonnes, chaque note trouvant naturellement sa place, sans
le moindre excès et sans aucun débordement inutile. On appréciera la
présence bienveillante de quelques claviers, orgues ou encore
cuivres qui apportent des couleurs supplémentaires aux morceaux et
on saluera le travail fait sur le chant, un domaine pour lequel
Hughes Taylor a fait de très beaux efforts. L’avenir est devant lui
désormais, c’est certain !
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