Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 19 août 2021
Wasted youth
(Endless Blues Records – Frank Roszak Promotions – 2021)
Durée 48’08 – 12 Titres
http://www.mimsmick.com/
Mick Kolassa appartient à cette génération de bluesmen pleine de
talent et de philosophie et s’il avance contre vents et marées
depuis plus de cinquante années sur la scène blues, il n’en finit
pas de son envie de partager ses humeurs, ses joies et ses peines
avec un public qui le lui rend bien. Si l’année 2020 a été difficile
pour la plupart des artistes, elle a été tout particulièrement
terrible pour lui qui a perdu son épouse des suites d’une longue
maladie mais aussi nombre de ses amis emportés par le Covid, qui a
choisi une fois encore quitter sa demeure pour se rapprocher de
Memphis et qui est finalement ressorti de toutes ces épreuves avec
beaucoup de positivité et avec un nouvel album pour lequel il a une
fois de plus collaboré avec son ami Jeff Jensen, que l’on retrouve
forcément à la production mais aussi aux guitares. Bien décidé à
faire définitivement table rase d’une année noire, Mick Kolassa nous
présente « Wasted Youth », un nouvel effort de douze titres sur
lequel il signe onze originaux, ne cédant à l’appel de la cover que
pour « Darkness To The Light » qui est un medley de trois des titres
préférés du bluesman, « Slipping Into Darkness » de War, « Darkness
Darkness » des Youngbloods et enfin « Wayfaring Stranger », un vieux
titre du répertoire spirituel. Accompagné par Bill Rufino à la
basse, Rick Steff aux claviers et James Cunningham et Doug McMinn à
la batterie, Mick Kolassa invite nombre de ses amis à le rejoindre à
l’occasion d’un morceau et on retrouve ainsi les guitares d’Albert
Castiglia, Bradd Webb, David Julia et Anthony Paule, les ivoires de
Victor Wainwright, les harmonicas d’Eric Hughes et Brandon Santini,
les chœurs de Tully Brae mais aussi quelques cuivres, violons et
percussions sur un ouvrage duquel se dégagent des titres forts et
profonds mais aussi d’autres plus légers qui regardent vers le funk
ou encore vers le reggae. On ne se lassera pas un seul instant des «
Throwing Away These Blues », « It Hurts To Let You Go », « I Can’t
Get Enough », « Feeling Sorry For Myself », « My Mind Doesn’t Wander
» et autres « Pieces Of My Past » et on soulignera que, comme à son
habitude, l’artiste cédera tous les profits de la vente de « Wasted
Youth » à la Blues Foundation au profit de deux de ses programmes
majeurs, HART Fund qui vient en aide aux artistes en matière de
soins médicaux et Génération Blues qui encourage la formation des
plus jeunes. La voix chaude et attachante, la guitare délicate et le
blues ancré au plus profond de lui, Mick Kolassa nous sort une fois
encore le grand jeu en associant l’art et la manière. Déjà
disponible !
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