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CHRISTIAN LIGHTNIN’ E pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 15 août 2021
 

Paris suburb blues style – Uncomplete, unchronological recordings (1977 – 2017)
(Autoproduction – 2021)  
Durée 75’44 – 25 Titres

https://www.facebook.com/christian.lightnine

Christian Esther est un passionné de blues, celui l’on jouait dans le Delta du Mississippi il y a bien longtemps déjà et que l’on croise encore aujourd’hui au détour des juke joints de Clarksdale, de Bentonia, de Leland, de Vicksburg ou encore de Jackson. Riche de l’expérience de multiples voyages dans le deep south et d’au moins autant de belles rencontres, celui que l’on surnomme Christian Lightnin’ E affiche de véritables talents de guitariste et de chanteur, autant de bonnes raisons qui ont pu le conduire, tout au long de ses années vouées à la musique, à s’enregistrer épisodiquement à l’aide de la Rolls des magnétos à bandes, le Revox A77. Compilant pas moins de vingt-cinq de ces enregistrements parmi les plus marquants, l’artiste sortait il y a quelques années l’album « Paris Suburb Blues Style – Uncomplete, Unchronological Recordings (1977 – 2017), témoignage de quatre décennies passées à caresser des résonateurs, à faire pleurer des lap steel et plus généralement à transmettre le virus du blues aux gens à grands renforts de standards revus et corrigés à la sauce Lightnin’ E, avec un je ne sais quoi de punk attitude dans le jeu, mais aussi et surtout de pièces originales dans lesquelles on sent poindre un véritable amour immodéré du genre. Accompagné très épisodiquement d’un harmonica, d’une basse ou encore de percussions, le bluesman francilien nous lâche de superbes pièces empruntées à Mississippi John Hurt, à Robert Johnson, à Blind Boy Fuller, à Skip James ou encore à Leadbelly et force le respect avec ses propres blues comme « My Blues Ain’t Bad », « Sliding In The Dark Picking In The Light », « With Lonnie’s Guitar In My Mind » ou encore « Rackam Banjo Rag ». A la lumière naturelle des slides viennent se joindre la spontanéité et la chaleur du chant, le mélange de tous ces ingrédients contribuant à emmener l’auditeur du côté d’Indianola, de Greenwood ou encore d’Avalon, si tant est que ce dernier fasse l’effort de fermer les yeux et de se laisser imprégner par le groove bien entendu. Le blues roots n’avait jamais été aussi proche de nous !