Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 12 août 2021
Sarneghera stomp
(Slang Records – 2021)
Durée 34’03 – 10 Titres
https://www.cekfranceschetti.com
Il évolue sur la scène transalpine depuis le début des années 90, se
produisant copieusement sous son propre nom dans les provinces de
Bergame et Brescia mais s’offrant également, à l’occasion, des
escapades plus lointaines, comme par exemple à Memphis où il s’est
produit dans le cadre de l’International Blues Challenge après avoir
remporté la sélection italienne en 2009. Profitant du voyage pour
organiser une tournée d’un mois tout entier au pays du blues, Andréa
Franceschetti que l’on surnomme généralement Cek a eu tout le loisir
de peaufiner l’apprentissage reçu de Louisiana Red dont il avait été
le partenaire à la scène de 2004 à 2007, et après le décès de ce
dernier, c’est au sein du Cek Deluxe qu’il s’en ira tourner dans
toute l’Europe mais aussi en Amérique du Nord avant de revenir en
solo en 2018 avec « Blues Tricks », un album partagé entre
compositions et standards du blues revisités à sa manière. Trois ans
plus tard, c’est une fois encore en solo que Cek Franceschetti
revient avec « Sarneghera Stomp », un nouvel album de folk blues
roots à souhait dans lequel il dévoile pas moins de huit pièces
originales pleines de subtilité mais aussi deux reprises piochées du
côté de Jimi Hendrix, « I Don’t Live Today », et des Stereophonics,
« Maybe Tomorrow ». Le bottleneck en main et le footstomp bien en
place, l’artiste s’échine comme un beau diable à nous sortir des
slides de toute beauté et agrémente le tout d’une voix soigneusement
éraillée juste comme il faut pour coller à l’ambiance de morceaux
comme « Moanin’ Rain », « Tiny Teaspoon », « Chicks And Wine », «
Breakin’ Deal » et autres « Nothin’ At All ». Accueillant à
l’occasion des guests comme Andy J Forest aux harmonicas, Roberto
Luti à la guitare électrique ou encore Luca Manenti à la guitare
acoustique, Cek Franceschetti signe là un album de toute beauté, un
ouvrage majeur, fruit de trente année de pratique du blues, qui
devrait lui ouvrir les portes des salles intimistes et des festivals
à échelle humaine !
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