JOHNNY TUCKER FEATURING KID RAMOS AND THE ALLSTARS
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Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 10 août 2021
75 and alive
(Blue Heart Records – Highjohn Records – Blind Raccoon –
2021)
Durée 51’47 – 12 Titres
http://www.blueheartrecords.com
http://www.highjohnrecords.com
Le parcours de Johnny Tucker est assez original puisque le bluesman
est né dans une grande famille de métayers et que c’est son père en
personne qui l’a initié à la musique, lui apportant les rudiments
d’un genre auquel il est toujours attaché trois quarts de siècle
plus tard. Parti s’installer à Los Angeles à sa majorité, c’est en
tant que batteur qu’il sera bientôt engagé par le guitariste Philip
Walker, mais il faudra encore attendre trois décennies de plus pour
que Johnny Tucker enregistre son premier album personnel dans lequel
il fait montre d’une voix exceptionnellement riche et taillée sur
mesure pour le blues de la Côte Ouest. Fort du succès retentissant
de son précédent opus paru en 2018, « Seven Day Blues », l’artiste
revient pour souffler ses soixante-quinze bougies en compagnie d’un
groupe façonné spécialement pour lui par son manager, Bob Auerbach,
formation dans laquelle on remarque forcément le guitariste Kid
Ramos, compositeur de tous les morceaux, mais aussi Carl Sonny
Leyland au piano, John Bazz à la basse, Jason Lozano à la batterie,
Bob Corritore aux harmonicas et Ron Dziubla aux saxophones.
Enregistrées en live aux Pot O’Gold Studios le jour même de
l’anniversaire de Johnny Tucker, les douze pièces originales de « 75
And Alive » vont tout bonnement nous entrainer dans une sorte de jam
où le West Coast jump, le blues et le rhythm’n’blues se taillent la
part du lion, chacun des musiciens ayant à cœur de mettre tout son
poids dans la balance pour la faire pencher directement du côté de
la spontanéité, du feeling et bien évidemment de la qualité. En
entertainer averti, Johnny Tucker pilote sa machine de guerre avec
fermeté et élégance et c’est en lâchant toujours à bon escient un
shuffle, un blues lent voire même quelques grappes de Chicago blues
ou encore de rock’n’roll qu’il arrive à chaque fois à ses fins, et
avec un réel brio en plus. On se laissera facilement tenter par des
« All Night Long, All Night Wrong », « Can’t You See », « Treat Me
Good », « Dance Like I Should » et bien évidemment par le final en
forme de feu d’artifice, « Gotta Do It One Time », sur lequel le
bonheur semble total pour chacun des musiciens, et pour l’auditeur
aussi bien évidemment. A découvrir impérativement dès la sortie de
l’album le 20 aout prochain !
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