Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 09 août 2021
Way down south
(Moondog Records – Frank Roszak Promotions – 2021)
Durée 40’39 – 11 Titres
https://johnnyrayjones.com/
Qualifié de Godson of Soul par ses pairs, Johnny Ray Jones a fait
ses premiers pas d’artiste aux côtés de Sam "Bluzman" Taylor qui est
devenu à la fois son coach vocal et son mentor et a été accueilli
sous l’aile protectrice de Tina Mayfield, la veuve de Percy
Mayfield, qui l’a programmé de manière hebdomadaire dans son club,
lui offrant une mise en avant non négligeable sur la scène blues de
Los Angeles. Remarqué avec un premier album très bien accueilli, «
Feet Back In The Door », le chanteur revient une fois encore avec la
même équipe de choc où l’on remarque Johnny Lee Schnell aux guitares
et Tony Braunagel à la batterie mais aussi Mike Finnigan aux
claviers et James "Hutch" Hutchinson à la basse, tout ce joli monde
étant complété à la demande par une section de cuivres mais aussi
par quelques guests comme Jimmy Powers aux harmonicas et, last but
not least, Coco Montoya aux guitares. Revisitant des classiques
piochés du côté de Tony Joe White, Otis Redding, Sam Taylor ou
encore Wilson Pickett, Johnny Ray Jones n’a pas à se forcer pour
nous proposer des morceaux qui mettent sa voix chaude et luxueuse en
valeur et c’est admirablement soutenu par ce qui se fait de mieux en
termes de musiciens qu’il se plait à nous servir des titres
irrésistibles comme « Steamy Windows », « Don't Burn Down The Bridge
», « You Don't Care », « Tunica Motel », « Ninety Nine And A Half
(Won't Do) » ou encore « Nothing Takes The Place Of You » mais aussi
« L.A. Fog », la seule pièce originale de l’ouvrage sur laquelle
Coco Montoya officie de fort belle manière. Véritable hommage à la
soul, au blues et plus largement à toutes les musiques américaines,
« Way Down South » bénéficie en prime d’une production soignée à
mettre au crédit de l’artiste lui-même mais aussi de Johnny Lee
Schnell et Tony Braunagel, grands spécialistes de l’exercice. A
écouter d’urgence !
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