LITTLE MOUSE & THE HUNGRY CATS
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Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 21 juillet 2021
Voodoo works
(Autoproduction
– 2021)
Durée
38’52 – 10 Titres
http://www.littlemouseandthehungrycats.com/
Il ne leur aura fallu que trois ans pour faire le trou dans le fromage
blues national et après avoir réalisé
une moisson de prix lors du Tremplin des RDV de l’Erdre en
2018 et participé à la finale du Challenge Blues
Français en 2019, c’est avec un très
bel effort enregistré en Auvergne en masterisé au
Texas par Nico Leophonte que Little Mouse & The Hungry Cats
donnent une suite à leur premier opus éponyme de
huit titres publié en 2019. Beaucoup d’eau aura
coulé sous les ponts entre les deux ouvrages et
c’est cette fois une rondelle très aboutie que
nous délivrent Claire Ramos Muñoz au chant, Jean
Christophe Sutter aux guitares et aux voix, Richard Addéo
aux claviers, Eric Courier aux basses et Denis Maisonneuve à
la batterie, rejoints pour l’occasion par Régis
Pons à la trompette et Eric Pigeon au saxophone mais aussi
par Céline Chevalier et Aurélie Berthon aux
chœurs. Ajoutez deux guests, Alexandre Peronny au violoncelle
et Marco Pandolfi aux harmonicas, et vous obtenez une dizaine de
titres, dont huit originaux, qui se promènent
allègrement dans le blues pur et dur mais qui, à
l’occasion, n’hésitent pas à
regarder bien plus loin et en particulier du côté
du jazz, de la soul, du reggae, des worksongs et même du hip
hop. Claire inonde les morceaux de sa voix convaincante et chaleureuse
et c’est en abordant des sujets
d’actualité dans lesquels il est question
d’addiction au numérique, de la bêtise
humaine, des comportements en tous genres et même des
endroits qui permettent au blues de rester en vie qu’elle
invite ses Hungry Cats à nous poser quelques bombes
à retardement dans le genre de « House Of Blues
», « Mister Stupid », « Just
Live Layla », « Undertaker’s Love
» ou encore « Try », mais aussi des
versions revisitées du « Bring Your Loving Home
» de Dani Wilde et du « I Didn’t Know
» de Joe Louis Walker. La rythmique est impressionnante de
solidité, les solistes s’en donnent à
cœur joie du début à la fin de
l’album et l’apport des cuivres est loin de
n’être que superficiel, la véritable
cohésion d’ensemble qui règne au sein
du groupe tirant le tout vers le haut au point que l’on se
dit que cette petite souris n’a pas fini de nous faire
rêver dans les mois et dans les années
à venir, du moins si les vilains matous qui la suivent de
près résistent à la tentation de la
croquer toute crue ! Mais quand on connait le tempérament de
Claire, il y a fort à parier qu’elle sautait le
cas échéant se défendre …
Un album haut de gamme à consommer sans
modération, et à découvrir en live
bien entendu !
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