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Ecrit par Yann Charles |
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mardi, 13 juillet 2021
DEAD TREE SEEDS
https://www.facebook.com/DeadTreeSeedsThrash/
Rencontre avec Alex et Sidi du groupe Dead Tree Seeds qui nous
parlent d'eux, de leur trash puissant et violent que l'on retrouve
sur leur nouvel album, « Push The Button ».
Salut à vous. Pouvez-vous présenter le groupe et
pourquoi ce nom, Dead Tree Seeds ?
A : Salut. Alors le groupe c'est Sidi à la basse, Aurélien et
François aux guitares, Frank Vortex au chant et moi, Alex, à la
batterie. Pourquoi Dead Tree Seeds ? Il y a tout un concept derrière
tout ça. Attention, ça rigole pas. (Rires) Dead Tree Seeds a
été formé sur la base d'un ancien groupe qui s'appelle Traikanthos,
que j'avais intégré quelques années auparavant. Le groupe a splitté
et les membres fondateurs m'ont dit que je pouvais garder les
morceaux, que je pouvais continuer, bref que je faisais comme je
voulais. Avec Nico, qui était le guitariste et qui venait d'intégrer
le groupe, on s'est dit qu'on allait faire perdurer le truc, mais
Traikanthos étant mort, on n'allait pas garder le même nom. Et comme
le triacanthos est un arbre févier d'Amérique, Nico a eu une idée
intéressante que de dire que l'arbre était mort, mais que les
graines étaient encore là. Et du coup, nous sommes les graines de
l'arbre mort, Dead Tree Seeds.
Bon, on va éliminer la question qui fâche tout de suite : le
line-up a beaucoup bougé, c'est si compliqué d'être Dead Tree
Seeds ?
A : Non, ça ne l'est plus. C'est vrai que le line-up a pas mal
bougé, mais ça bouge dans beaucoup de groupes. La vie d'un groupe
est comme ça. Ca a bougé, mais il n'y a pas d'animosité. Des départs
pour des motifs professionnels, d'autres qui veulent changer de vie,
changer de musique. C'est juste ça.
Comment définissez-vous votre musique ? Au début, c'était déjà
trash, mais là, on est plutôt dans le trash violent ?
A : (Rires) Au tout début, c'était du trash, car c'était
beaucoup de compositions de Traikanthos qu'on a gardé. Ensuite, il y
a eu un changement avec l'arrivée d'Aurélien dans le groupe qui a
composé tout l'album « Push The Button » avec des compos
tellement différentes. Et quand il y aura un troisième album, on
pourra constater que François est arrivé entre deux et a, également,
amené ses compos qui sont un peu dans un style plus technique et
encore différentes tout en gardant une base trash des années 80 de
toutes façons.
Beaucoup de solos de guitare dans cet album, ce n'est pas très
courant surtout dans votre style de musique ?
A : (Rires) C'est des bons guitaristes donc ils
s'amusent !! Comme je dis souvent, on fait du trash avec des solos.
On aime ça. On a des influences Slayer, Exodus, Testament. Tous ces
groupes là où la guitare prend beaucoup de place.
La nouvelle génération de trash fait des morceaux plus courts,
avec beaucoup moins de guitares. Mais vous c'est le contraire ?
S : Il faut dire qu'Aurélien adore faire des solos. Il aime
composer des solos. Il est dans ce délire-là. Et nous, on l'a laissé
aller au bout de son truc. Et comme il en fait pas mal et plutôt
bien écrits, ça enrichit les morceaux. Ça leur donne plus de volume.
Donc on le laisse faire.
Je me doute de votre réponse, l'album a été composé pour la scène
?
S : Oui. On adore jouer. On adore être sur scène.
A : De toute façon, le trash est une musique de concert. C'est là
qu'est tout son potentiel. Quand on compose les morceaux, on ne sait
pas du tout ce que cela donnera sur l'album, on se cale directement
sur le concert. On travaille tout pour les concerts.
On parle de votre nouvel album, « Push The Button »,
quels thèmes abordez-vous sur cet album ?
S : C'est très varié. La pochette représente parfaitement
« Push The Button ». Le personnage avec son petit bouton
en main qui peut déclencher la destruction. Le personnage qui est
derrière qui représente tout ce qui est lobby et qui manipule le
pouvoir.
A : On parle de manipulations politiques, extrémisme religieux, les
guerres, l’apocalypse ... Des thèmes classiques pour du trash.
Alors c'est le moment de tout faire sauter ?
A : C'est ça. C'est « Push The Button ». (Rires)
Qui écrit les textes et quelles sont les inspirations ? Il n'y a
pas beaucoup de place pour l'espoir !
A : Ah, c'est Frank qui écrit. Ce qui est marrant, c'est que
c'est quelqu'un qui, dans la vie, est très dynamique et très
positif. Je pense que tout le désarroi qu'il peut ressentir, il le
met dans les textes.
Ah quand même. Quand tu lis ne serais ce que les titres ?
A : Ah oui, on « push » très loin. On
« push » jusqu'au bout. (Rires). Honnêtement, on
voit bien d'où lui viennent ses inspirations. Il aborde des thèmes
sociétaux. Après, le trash n'a jamais été dans des textes très
joyeux. On a le choix. On peut parler du diable, Satan. On peut
égorger des poulets … (Rires)
Ce n'est pas un album scénarisé ?
S : Non. Tout est fait au feeling.
A : Comme en live. C'est vraiment comme si on était en concert. On
ne se prend pas la tête.
Pendant la pandémie, vous avez travaillé comment pour
cet album ? Vous avez réussi à vous réunir ? Vous aviez travaillé
avant ?
S : Tout a été fait avant la pandémie. Les enregistrements
également. La sortie de l'album était prévue avant. Il manquait un
chanteur et puis la pandémie est arrivée. Et ensuite, on a rencontré
Music Records, qui nous ont pas mal aidé et qui nous ont permis de
retarder la sortie de l'album.
A : Et surtout de bien faire cette sortie d'album. Pour les
répétitions, on en fait tous les quinze jours environ, et toutes les
semaines quand on a des concerts. Sinon, on s'est envoyé des
fichiers et chacun a travaillé chez soi. Les répétitions, c'est de
la mise en place.
Le fait de la pandémie, vous avez modifié des choses dans
l'album. Au niveau des textes, des mises en place, d'arrangements
différents ?
S : Non non. Tout était déjà fait avant.
La cover de l'album est très forte, qui a eu l'idée ?
S : Ça s'est fait par étapes. On avait une idée générale. C'est
un pote de Vortex qui a dessiné la pochette. On lui a donné un petit
cahier des charges de ce qu'on voulait. Et au fur et à mesure qu'il
nous envoyait ces ébauches, on lui donnait d'autres indications.
A : En fait, il est parti dans un délire par rapport à une base de
travail qu'on lui avait donnée. Le dessinateur de cette pochette est
un artiste et il faut qu'il puisse aussi exprimer sa créativité,
donc on l'a aussi laissé dans son délire. Et finalement, on a bien
fait. C'était très bon.
Quelles sont les évolutions depuis vos premiers albums ?
A : Alors pour le coup, je suis bien placé pour en parler car je
suis là depuis le début. Les morceaux ont plus de puissance. Ils
sont plus techniques, plus travaillés et c'est normal car il y a
plus de maturité, plus d'expérience aussi. Les compos, les albums
sont plus aboutis. Et le troisième le sera encore plus avec le fait
que François ait amené son style et de nouvelles compos. C'est ce
qui fait qu'on évolue également grâce à ça.
L'expérience de la scène vous aide ?
A : Non pas vraiment. On travaille au feeling donc qu'on soit en
studio ou sur une scène, c'est la même chose pour nous. La scène
nous apporte surtout du plaisir. De voir le public qui aime ce qu'on
fait nous conforte dans notre style et dans notre musique.
Vous aimez le trash de maintenant ou vous êtes plus du genre
c'était mieux avant ?
A : Je dirais oui et non. C'est différent. Personnellement, je
préfère comme c'était avant, mais c'est chacun ses goûts. Mais
maintenant, je trouve que c'est la course au gros son, mais il n'y a
plus de créativité. Et je trouve dommage que beaucoup de groupes
s'en contentent.
Les dernières questions rituelles dont celle-là qui pique un peu
en fin de matinée : est-ce que vous pouvez définir le groupe Dead
Tree Seeds en deux ou trois mots ?
A : Effectivement, ta question à 11h15 est balaise. (Rires)
Je dirais plaisir, amitié et Rock N Roll.
Dernière question plus simple : quel est le dernier album ou le
dernier morceau que vous avez écouté ?
A : Moi c'est Suicidal Angels. Le live qu'ils ont fait pendant
le Covid.
S : Moi, j'ai réécouté le live de Metallica, « Live
Shit ».
J'ai bien aimé l'album, surtout le titre « Abjection ».
C'est dangereux de conduire avec ce titre !!
A : (Rires)
S : C'est le premier morceau qu'a amené Aurélien.
Merci beaucoup les gars pour cette interview.
A : Merci à toi.
Propos recueillis par Yann Charles – Photo Christiane Tastayre
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