Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 08 juillet 2021
The transformation place
(Ad Libertam –
L’Autre Distribution – 2021)
Durée
49’46 – 12 Titres
http://www.laughingseabird.com
C’est au théâtre que Céline
Mauge s’est fait connaître, recevant un
Molière collégial pour « Les
Coquelicots des Tranchées » en 2015 avant de
s’essayer au spectacle filmé,
décrochant des rôles dans «
Grey’s Anatomy » ou encore dans « Totally
Spies » pour finalement endosser le rôle de
Chloratis dans « La Nuit du Rat »,
l’opéra-rock de Boris Bergman. De là
à retourner à la musique, sa première
vocation, il n’y avait qu’un pas que
l’artiste franchira en prenant des cours de guitare et de
chant pour finalement proposer un premier album sous le nom de
scène de Laughing Seabird. A l’heure de confirmer
avec « The Transformation Place »,
Céline resserre toutes ses influences de jeunesse, celles
des Beatles et de Led Zep, de Pink Floyd et de Sting, de Crosby, Stills
Nash and Young aussi bien entendu, et s’en vient nous
proposer un album qui flirte avec la pop et le prog, avec
l’indie, et bien évidemment avec le folk et le
rock, le tout avec cette petite pointe de Celte rapportée
des origines bretonnes de l’artiste. Accompagnée
par Emmanuel Heyner aux guitares, basses et claviers, Jeff Pautrat aux
basses et contrebasses, Stéphane Edouard à la
batterie, Andrea Gonzales au violon, Pablo Shinke au violoncelle et
Kalie Akel à l’alto, la chanteuse et guitariste
s’exprime avec autant de chaleur dans la langue de Paul
McCartney que dans celle de Boris Vian et nous fignole des
mélodies aux petits oignons, laissant libre cours
à sa sensibilité et à sa
musicalité sur des pièces originales comme
« I Feel Fat », « Direction
Oubliée (Let Go) », « In Spite Of
» et « Le Somptueux Règne des Absents
» mais aussi sur des reprises comme le superbe «
Scarborough Fair », traditionnel irlandais
immortalisé jadis par Simon et Garfunkel. Ajoutez deux
titres issus de la BO du film « Ça tourne
à Saint-Pierre et Miquelon » de Christian Monnier,
le « Sailor Song » de Rickie Lee Jones et la
composition « Karmen KéroZen », et
voilà de quoi entamer ce véritable processus de
transformation que Laughing Seabird nous propose avec un
mélange d’ingéniosité, de
talent et de malice. Dans les bacs depuis fin mai et sur la
scène du Studio de l’Ermitage à la
mi-septembre !
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