Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 28 juin 2021
Sous le regard des
étoiles
(Autoproduction
– 2021)
Durée
50’18 – 13 Titres
http://jmdumur.com
Certains artistes ont eu une existence à la fois diverse,
chargée et intense, c’est un peu le cas de
Jean-Marc Dumur, jeune sexagénaire qui aura
été tour à tour batteur des groupes
punks Lucrate Milk et LKB puis sophrologue, professionnel
d’activités de pleine nature, pianiste et enfin
adepte du chamanisme … De Montreuil
jusqu’à Uzès, celui qui s’est
rangé des affaires musicales pendant une grosse
décennie aura vu pas mal de pays et rencontré
beaucoup de gens, ce qui lui a permis de partir à la
quête d’une certaine sagesse dont il se sert
aujourd’hui pour nous proposer des musiques à la
fois inspirantes et rassurantes, des créations faites pour
relier l’humain à la nature et pour
l’aider à ouvrir son esprit en grand aux choses de
la vie. Deuxième album de Jean-Marc Dumur, « Sous
le regard des étoiles » permet à
l’artiste de traduire au travers de quelques notes la somme
de sensations et d’impressions qu’il a eu
l’occasion de ressentir tout au long d’une vie
où le mysticisme et la recherche de l’essentiel
auront été un maitre mot. Au risque de passer
pour un post junkie qui aurait viré bobo ou pour un baba
cool définitivement rangé des amplis, le musicien
établit un dialogue avec son piano et multiplie les
influences pour en arriver à une œuvre au sens
large du terme, une sorte de recueil initiatique dans lequel il propose
des recettes à ses auditeurs, leur livrant quelques
clés et quelques astuces au travers de créations
originales comme « Le bel héros »,
« Danse des huit circuits », «
L’esprit gardienne », « Sosso la dragonne
», « Rêverie » ou encore
« La balade du petit peuple ». Jamais
l’auditeur lambda n’imaginerait que Jean-Marc Dumur
a eu un passé de punk, et pourtant, dès lors
qu’on le découvre, certaines notes, certains
arrangements parviennent à laisser entrevoir cette
période de son existence, quand bien même elle
n’a duré qu’une grosse dizaine
d’années. L’erreur dans ce cas
précis serait de comparer le contenu de l’album
à de la musique d’ascenseur puisque tout bien
réfléchi, c’est bien d’une
œuvre en apesanteur dont il est question. Esprits trop
cartésiens, s’abstenir !
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