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FABRIZIO POGGI & ENRICO PESCE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 17 juin 2021
 

Hope
(Appaloosa Records – 2021)  
Durée 42’37 – 11 Titres

http://www.chickenmambo.com/

Il est incontestablement le plus américain des harmonicistes et chanteurs italiens et ce n’est pas par hasard que Fabrizio Poggi a été nominé à plusieurs reprises aux Grammy Awards et aux Blues Music Awards, la qualité de son jeu et la diversité de ses productions faisant de lui un des musiciens les plus généreux de sa génération. Bien décidé à ne pas se laisser enfermer dans un registre particulier, c’est un vingt-quatrième album toujours très original que le musicien natif de Lombardie nous présente cette année, un nouvel effort qu’il a souhaité enregistrer à quatre mains avec l’immense pianiste Enrico Pesce, un ouvrage dans lequel ils vont, à la manière de modèles comme Nina Simone, Oscar Peterson et autres Keith Jarrett, s’efforcer de mettre en exergue la rencontre du blues, du jazz et de la musique classique. Très fortement impliqué dans la défense des droits civiques, Fabrizio Poggi a naturellement choisi d’appeler cette nouvelle œuvre « Hope » et s’est fendu de quelques morceaux de toute beauté, à l’image de celui qui ouvre l’album par exemple, « Every Life Matters », dont le texte est criant de vérité. Rejoints à l’occasion par les chanteuses Sharon White et Emilia Zamuner mais aussi par le guitariste Hubert Dorigatti, le bassiste Jacopo Cipolla et le percussionniste Giacomo Pisani, Fabrizio Poggi et Enrico Pesce vont laisser libre cours à leur imagination sur des pièces originales pleines de richesses mais vont également céder à l’appel de quelques standards et autres reprises, parmi lesquels on soulignera forcément « Hard Times », « Motherless Child », « Nobody Knows The Trouble I’ve Seen » ou encore « House Of The Rising Sun » dont ils livrent une version aussi réussie qu’inattendue. Véritable plaidoyer pour la création d’un monde meilleur, « Hope » nous réservera encore des pépites comme « Leave Me To Sing The Blues », « I’m Leavin’ Home » ou encore « Song Of Hope », et enfin un emprunt à Ben Harper avec « I Shall Not Walk Alone ». En à peine plus d’une quarantaine de minutes, les deux artistes évoquent à l’occasion l’amertume et le découragement mais s’attachent à mettre en avant le côté positif des choses en apportant leur part de réconfort et surtout d’espoir. Un bel album qui s’inscrit à sa manière dans la poursuite de l’action de Martin Luther King !