Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 05 juin 2021
Long time
comin
(Autoproduction
– 2021)
Durée
56’36 – 12 Titres
http://www.paulcowleymusic.com/
Originaire de Birmingham, dans les Midlands de l’Ouest, Paul
Cowley a joué au gentleman farmer pendant une vingtaine
d’années dans la campagne galloise où
il a gardé quelques attaches, mais c’est pour le
climat plus accueillant Morbihan qu’il a fait ses valises il
y a une dizaine d’années, y reprenant les rennes
d’une ferme qui lui permet de mener de front ses
activités musicales et la tenue de chambres
d’hôtes. Fort de trois albums parus dans son
nouveau pays d’accueil, le chanteur et guitariste distille
avec un réel talent une musique solidement assise sur le
country blues et superbement ponctuée d’un peu de
folk et d’Americana. Plébiscité par le
public mais aussi par ses pairs, Paul Cowley tourne
régulièrement en France, au Benelux et en
Angleterre et après avoir placé son dernier
effort en date dans le Top 20 des albums de blues acoustique de la
dernière décennie, c’est une nouvelle
rondelle partagée entre sept pièces originales et
cinq adaptations de grands noms du blues qu’il nous
dévoile cette année, comme pour mieux nous
rappeler qu’il sera prêt à reprendre la
route dès que les restrictions sanitaires seront assouplies.
A la croisée d’un Mississippi Fred McDowell et
d’un R.L. Burnside, le bluesman va nous inviter à
faire un grand tour dans le Delta à la recherche des
Mississippi John Hurt (« Louis Collins »), Blind
Boy Fuller (« Lost Lover Blues »), Charley Patton
(« Screamin & Hollerin The Blues ») ou
encore Blind Willie McTell (« Love Changin Blues »)
mais c’est sans se priver d’un ultime clin
d’œil à Ray Charles et à son
« Confession Blues » qu’il nous
transporte avec une classe folle dans une série compositions
pleines de slide et de relief comme « Simple Life
», « Rainin », « Don't Need Too
Much » ou encore « Lightnins Train ». La
guitare élégante et le ton
détaché, Paul Cowley nous raconte ses blues
à la manière de ce qui se fait dans les Hills,
tutoyant la simplicité et le dépouillement sans
pour autant céder à la facilité et
offrant au bout du compte une musique qui va droit au cœur et
à l’âme. Les fondus de blues roots
apprécieront ce « Long Time Comin »,
c’est certain !
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