Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 04 juin 2021
Dans la
nuit
(Schisme Records
– 2021)
Durée
36’21 – 11 Titres
https://www.facebook.com/minasangmusic/
Remarquée avec un premier EP en 2017, Mina Sang a
persévéré et proposé pas
moins de trois singles avant d’en arriver à ce
premier album, « Dans la nuit », que celle qui a
été Belge puis Limousine et qui a
déjà vécu tout un tas
d’expérience malgré son jeune
âge a souhaité faire baigner dans la
poésie mais aussi dans l’electro pop. De son
passé de fermière, de squatteuse, de
cartomancienne, de sculptrice ou encore de camionneuse, on en passe,
l’artiste a gardé une grande ouverture
d’esprit qui lui permet de faire état de nombre de
sensations et de nombre de subtilités au travers de morceaux
qu’elle compose, écrit, arrange et
interprète, en appelant quand même de temps
à autre à des poèmes de Baudelaire, de
Brecht ou d’Edgar Allan Poe pour rendre les choses encore
plus ensorcelantes. A la fois délicate et prenante mais
aussi profonde et sensible, la musique de Mina Sang papillonne autour
de la platine, comme attirée par la lumière qui
s’invite « Dans la nuit » et cristallise
des notes, des sons, des phrases et une voix qui se veut fluette mais
toujours déterminée. Les morceaux
défilent en ordre plus ou moins rangé, invitant
le chaland à s’émouvoir, à
sourire ou carrément à se prosterner au fur et
à mesure qu’apparaissent des «
Mystère magnifique », « A ceux qui
viendront après nous », « Dans les bras
du monde », « Annabel Lee » et autres
« Devant le grand miroir glacé »,
véritables joyaux déposés dans un
coffre à bijou dans lequel on pourrait croiser des
créations réalisées par Lana Del Rey,
PJ Harvey, Björk et quelques autres pointures du
même calibre. C’est à la fois simple et
construit, évident et un peu tortueux, quelque part entre
chanson pop et electro folk … Et plus on cherche
à lui mettre une étiquette, plus on se rend
compte que la seule qui convient à l’album est
celle qui porte le nom de l’artiste, Mina Sang. Pourquoi
chercher plus loin ?
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