Ecrit par Fred Delforge |
|
|
dimanche, 23 mai 2021
Dark light
(Autoproduction
– 2021)
Durée
37’58 – 10 Titres
https://www.arkets.net/
Piloté de main de maitre par le pianiste et chanteur Romain
Frati depuis 2011, Arkets est le prolongement d’un projet que
le public avait découvert sous le nom d’Else en
2016, lors de la sortie de son premier album, « Projectile
». Cinq ans plus tard, le line up a un peu
évolué avec l’arrivée
à la basse d’Apollo Munyanshongore qui rejoint les
pierres angulaires de l’édifice, Mathieu Marie aux
guitares et Jean-Marc Robin à la batterie. Issu
d’une formation jazz et classique, Romain Frati avait
à l’époque fait le choix de se diriger
vers le pop-rock et le rock progressif tout en gardant ses influences
premières bien présentes et c’est avec
un second effort de prog alternatif au sens le plus large du terme
qu’il revient vers nous aujourd’hui, profitant de
l’occasion pour nous dévoiler une dizaine de
titres dans lesquels la mélodie est reine et où
les harmonies vocales ne sont jamais laissées sur le bord du
chemin. Mis en boite entre le home studio de son leader et le fameux
Studio Amper du non moins fameux Jean-Pascal Boffo, « Dark
Light » s’attache à nous proposer des
pièces sur lesquelles on remarque de multiples
invités venus proposer de superbes arrangements de cordes
mais aussi à l’occasion un saxophone qui vient
poser une touche un poil différente sur des compositions qui
ne s’en portent que mieux. Neuf pièces originales
et une reprise, mais quelle reprise, il n’en faudra pas plus
à Arkets pour réussir à redistribuer
les cartes et à imposer naturellement sa vision des choses
avec des morceaux de bravoure comme « Runaway Train
», « Compression Suit », «
Airborne Love », « Beautiful Child » et
« What The Tide Leaves » mais aussi avec cette
adaptation poignante des « Heroes » de David Bowie
qui finissent de mettre tout le monde d’accord sur
l’incroyable potentiel d’une formation capable de
magnifier sa propre musique mais aussi celle des autres. On
n’en ressort pas indemne !
|